Lutte contre Ebola : plusieurs volontaires pour passer le premier test d’un vaccin

Jeudi 8 Janvier 2015 - 15:45

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Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson (J&J) a annoncé le 7 janvier le lancement du premier essai clinique d’un vaccin préventif contre le virus Ebola chez l’homme.

« Les premiers volontaires ont reçu leur dose initiale. Les analyses de ces traitements éclaireront les décisions à prendre pour les prochaines études, comme par exemple dans quel ordre et à quel intervalle les deux composés du vaccin doivent être administrés afin d’assurer une protection optimale et durable », a indiqué J&J dans un communiqué.

Il faudra toutefois au moins « 12 millions de doses pour assurer la vaccination à grande échelle des adultes dans les trois pays africains touchés », selon les estimations du laboratoire américain. Alors que « les besoins en vaccin préventif s’élèvent à au moins 100 000 doses pour protéger les travailleurs de première ligne », ajoute-t-il.

Le géant américain précise que le vaccin a été développé par sa filiale belge Janssen Pharmaceutica. La firme pharmaceutique annonce par ailleurs, qu’au total, 2 millions de doses seront disponibles dans les mois prochains et pourront atteindre jusqu’à 5 millions en 18 mois.

Des essais comparables sont menés au Royaume-Uni (60 volontaires sains) et en Suisse, à Lausanne (120 volontaires), pour le compte de l’OMS. Des phases expérimentales sont par ailleurs en cours au Mali et prévues en Gambie (40 volontaires par pays).

L’OMS avait indiqué espérer de premiers résultats des essais sur ces deux vaccins en novembre-décembre et, pouvoir débuter des essais d’efficacité (de phase 2) dans les pays touchés dès janvier-février.

La Russie a pour sa part annoncé qu’elle pourrait fournir trois vaccins d’ici à six mois, en indiquant que l’un d’eux était déjà prêt pour un essai clinique.

Dans un rapport, l’Organisation mondiale de la santé a reconnu que les trois pays africains les plus touchés par Ebola Sierra Leone, Libéria et Guinée) avaient maintenant la capacité d’assurer l’inhumation des victimes d’Ebola de façon plus sécurisée. Mais elle a averti des dangers de la sous-estimation du nombre de morts, sachant qu’il est établi que le virus tue environ 60% de tous les patients hospitalisés et 71% des malades qui ne bénéficient d’aucun traitement.

Yvette Reine Nzaba