Lutte contre le chômage : la politique nationale de l'emploi en cours de validation

Il s’agit du document conceptuel de politique nationale qui fait le diagnostic de la situation de l’emploi au Congo, du plan d’action opérationnel, puis des avant-projets de loi fixant le cadre normatif de cette politique et celui règlementant la formation professionnelle.

En vue de leur validation, un atelier a été organisé le 23 septembre à Brazzaville, sous la présidence du ministre en charge de la Formation qualifiante et de l’Emploi, Antoine Thomas Nicéphore Fylla De Saint-Eudes.

« L’élaboration d’une politique nationale de l’emploi n’est pas un effet de mode mais une préoccupation majeure pour tout Etat dit moderne. D’ailleurs, c’est une exigence de l’Organisation internationale du travail aux Etats membres », a indiqué le ministre de la Formation qualifiante et de l’emploi.

« Ce document est un guide d’action qu’il faut s’approprier pour mieux agir. Une politique nationale de l’emploi est urgente pour notre pays, au regard de la situation critique de notre système de formation, de l’inquiétant problème de chômage, du sous-emploi des jeunes et du dysfonctionnement criard du marché du travail », a-t-il souligné.

Pour le représentant du Pnud au Congo, Anthony Ohemeng-Boamah, le document soumis à l’examen des experts est d’une grande importance car, la problématique de l’emploi est un défi même si le taux de chômage a baissé, selon les dernières estimations après Ecom 2011, celui des jeunes demeurent important et le taux de sous-emploi est particulièrement préoccupant, estimé à 27%. « la mise en œuvre de la politique nationale pourra contribuer à la création suffisante d’emplois décents de qualité, ce qui bénéficiera aux actifs les plus précaires, mais aussi à la population congolaise dans l’ensemble », espère-t-il.

Signalons qu’au Congo, l’emploi decent reste concentré dans le secteur formel public-privé ne représentant que 15% de la population active estimée à plus de 2,5 millions d’individus. Les travailleurs exerçant à leur propre compte dans le secteur informel sont plus de 70%. C’est pour relever le défi de l'emploi que le gouvernement s’est engagé dans le processus d’élaboration de sa politique nationale.