Lutte contre le terrorisme : les jeunes musulmans du Congo récusent les actes fondamentalistes

Vendredi 16 Février 2018 - 13:45

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Le secrétariat permanent de la Force montante congolaise (FMC) a échangé, le 15 février à Brazzaville, avec la Coordination nationale des jeunes musulmans du Congo sur le bon usage de la religion musulmane, en prévention de l’entrée de l’extrémisme fondamentaliste.

L’entretien entre les jeunes musulmans du Congo et les responsables de la FMC, dirigés par leur premier secrétaire, Juste Bernadin Gavet, a porté essentiellement sur la vulgarisation de l’interpellation du chef de l’Etat, faite dans son dernier discours à la nation, dans lequel il invitait les organisations religieuses à plus de responsabilité pour garantir la paix et la quiétude sociale.

« Dans ce discours, le chef de l’Etat invitait les organisations religieuses à prendre leurs responsabilités face aux actes extrémistes. C’est à ce titre que la FMC nous a conviés à cette séance de travail, afin que nous réfléchissions à la question, notamment la mauvaise pratique de la religion musulmane. », a souligné le président de la coordination nationale de la jeunesse musulmane au Congo, Cedrick Arouna Moleka Tsiba.

A travers son interpellation, le président de la République ne s’est pas seulement inquiété, il mettait aussi en garde les religions qui favorisent la montée inédite des extrémistes fondamentalistes, terroristes de grand chemin, qui menacent la planète par des attentats.

Attachés à l’éthique de leur religion, les jeunes musulmans du Congo ont assuré les responsables de l’organisation juvénile du Parti congolais du travail qu’ils ne font et ne feront jamais partie de ces musulmans extrémistes, affirmant, par ailleurs, que le Conseil supérieur islamique du Congo veille aux enseignements du Coran, aux actions et actes posés par chaque musulman.

« Nous avons assuré le premier secrétaire de la FMC que l’Islam au Congo se pratique à bon escient, et le sera toujours, conformément aux directives de notre religion. Dans tout le pays, nous avons des organes de base, notamment les mosquées, à partir desquelles nous suivons la façon dont les enseignements du Coran se pratiquent. Nous nous évertuons au quotidien à ce que ces enseignements soient préservés pour garantir la quiétude sociale. », a renchéri Cedrick Arouna Moleka TsibaLes jeunes musulmans du Congo ont saisi l’occasion pour faire part à la FMC des difficultés auxquelles ils sont souvent confrontés. Ils ont décrié les difficultés dans l’établissement des pièces d’état-civil, notamment la carte nationale d’identité, ainsi que la kyrielle de taxes commerciales imposées à ceux de leurs frères qui exercent le commerce.

« Obtenir une carte nationale d’identité est un grand problème pour le musulman. Ce qu’on lui reproche, c’est le fait qu'il s’appelle Arouna, Moustafa, Aminata, Adama. Nous déplorons aussi les tracasseries policières. Nous sommes interpellés à tout bout de chemin par la police, surtout vers 4 h du matin, lorsque nous allons à la prière. », a conclu le coordonnateur national de la jeunesse musulmane.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les responsables de la FMC et les jeunes musulmans en photo de famille, le 15 février (Adiac)

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