Lutte contre le terrorisme : l’UA annonce le déploiement de trois mille soldats au Sahel

Jeudi 27 Février 2020 - 17:00

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L’annonce a été faite le 27 février lors d’une conférence de presse organisée à Addis Abeba en Ethiopie par le commissaire de l’Union africaine (UA) à la paix et la sécurité, Smail Chergui, dans le cadre d’un sommet UA/Union européenne (UE).

L’UA compte déployer les soldats au Sahel, pour tenter d’enrayer la progression du jihadisme et la dégradation de la sécurité dans la région. « Sur la décision du sommet de travailler au déploiement d’une force de 3.000 hommes pour aider les pays du Sahel à affaiblir les groupes terroristes, je pense que c’est une décision sur laquelle nous allons travailler avec le G5 Sahel et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest », a déclaré Smail Chergui.

« Cette décision a été prise parce que, comme vous le voyez, la menace progresse et devient plus complexe. C’est juste un signe ou un geste de solidarité avec les peuples du Sahel », a-t-il ajouté.

Le G5 Sahel, composé du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, fournit depuis 2014 un cadre de coopération pour la sécurité et le développement au Sahel, région de l’ouest de l’Afrique confrontée à une forte poussée jihadiste et une sévère dégradation de la sécurité.

Les conclusions finales du sommet de l’UA n’ont toujours pas été publiées, mais les diplomates ont confirmé le déploiement prévu.

« Le sommet a décidé de déployer environ 3.000 hommes pour une période de six mois pour aider les pays du Sahel à affronter la menace à laquelle ils font face », a déclaré Edward Xolisa Makaya, l’ambassadeur sud-africain auprès de l’UA.

« C’est juste un signe ou un geste de solidarité avec les peuples du Sahel », a-t-il ajouté, espérant que ce déploiement aurait lieu « dans le cours de l’année ».

Mais, certains détails restent à régler. Aucun pays ne s’est encore dit prêt à envoyer des troupes, selon Edward Xolisa Makaya, et le mode de financement du projet n’est pas encore connu.

Lors du dernier sommet, l’Afrique du Sud a pris la présidence tournante de l’UA et envisage d’accueillir au mois de mai un sommet extraordinaire de l’organisation panafricaine sur les questions sécuritaires.

Souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, les violences djihadistes ont fait quatre mille morts dans ces trois pays en 2019, cinq fois plus qu’en 2016, selon l’ONU, malgré la présence de forces africaines, onusiennes et internationales.

Parties du nord du Mali en 2012, les violences se sont propagées au centre du pays, et au Burkina et au Niger voisins.

Lancée en 2015 et réactivée en 2017, la Force conjointe du G5 Sahel, devait compter cinq mille hommes pour lutter contre les djihadistes dans les zones frontalières entre les pays membres. Mais elle peine à monter en puissance.

Yvette Reine Nzaba

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