Lutte contre le VIH/Sida : l’ONU appelle à la prise de conscience

Lundi 30 Novembre 2020 - 16:24

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Prélude à la commémoration le 1er décembre de la journée mondiale de lutte contre le sida, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a fait ce 30 novembre une déclaration appelant toutes les organisations ayant la charge d’animer les plans de lutte contre la maladie ainsi que les Etats à la prise de conscience.

La  Journée mondiale de lutte contre le sida  sera célébrée sur le thème : « Solidarité mondiale et responsabilité partagée ». Elle est organisée chaque année, selon l’ONU, pour sensibiliser les gouvernements à l'importance d'apporter un soutien aux personnes vivant avec le VIH/sida et de rendre hommage à ceux et celles qui ont perdu la vie à cause de cette affection. Car, la santé est un droit humain. Pour parvenir à une couverture sanitaire universelle, il faut que la santé soit une priorité d’investissement de premier plan.

« En cette journée mondiale du sida, prenons conscience que pour vaincre la Covid-19 et mettre fin au sida, nous devons être solidaires les uns des autres et partager les responsabilités », a déclaré António Guterres avant de rappeler qu’en 2020 la pandémie de Covid-19 et ses répercussions ont monopolisé l'attention du monde entier. Cette pandémie nous donne un nouvel exemple illustrant les liens étroits qui existent entre la santé et d’autres aspects fondamentaux comme la réduction des inégalités, les droits humains, l’égalité des sexes, la protection sociale et la croissance économique. Ainsi, pour l’ONU cette crise sanitaire est en effet révélatrice d’inégalités bien établies dans nos sociétés et qui se font davantage sentir chez les populations les plus pauvres et les plus vulnérables. D’autant plus, la pandémie actuelle a exacerbé les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec le VIH, les femmes et les filles, notamment en ce qui concerne l’accès aux soins de santé vitaux. C'est ce qui justifie le choix porté sur le thème de cette année.

Invitant les responsables ayant la charge de gérer les structures sanitaires, l’ONUSIDA a souligné que dans son nouveau rapport il est précisé que prévaloir sur les pandemies en mettant les populations au centre, c’est appeler les gouvernements à renforcer considérablement leurs investissements en faveur des ripostes aux pandémies et à adopter une série d’objectifs courageux, ambitieux, mais réalisables concernant le VIH.

« Atteindre ces objectifs nous permettra de revenir sur le chemin menant à l’éradication du sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030 », précise l’ONUSIDA.

 Les statistiques mondiales 2020 sur le VIH/sida

Etayant le tableau alarmant des statistiques du sida pour cette année, l’ONU a précisé qu’environ vingt-six millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale en fin du mois de juin 2020, alors qu’en 2019 environ trente-huit millions de personnes vivaient avec le VIH et un million a été nouvellement infecté par le VIH en 2019. Cependant, en 2019 on comptait environ trente-deux millions de personnes décédées de suite de maladies liées au sida depuis le début de la pandémie du Covid-19.

« En 2019, trente-huit millions de personnes vivaient avec le VIH, notamment trente-six millions d'adultes et un million d’enfants de zéro à quatorze ans. Ce qui représente 81% de toutes les personnes vivant avec le VIH qui connaissaient leur statut comparativement à environ sept millions de personnes qui ne savaient pas qu’ils vivaient avec le VIH », a signifié encore l’ONU en précisant que les décès liés au sida ont été réduits de plus de 60 % depuis le pic de 2004. La tuberculose reste la principale cause de décès chez les personnes vivant avec le VIH et représente environ un décès sur trois.

« Les personnes vivant avec le VIH sans symptômes de tuberculose ont besoin d'un traitement préventif contre la tuberculose. Ce traitement peut avoir pour effet la diminution du risque de développer la tuberculose et la réduction des taux de mortalité par tuberculose d'environ 40 % », a conclu l’ONU.

Rock Ngassakys

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