Lutte contre les antivaleurs : Clément Mouamba soutient Lamyr Nguélé

Vendredi 31 Août 2018 - 20:00

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Le Premier ministre et chef du gouvernement a animé, le 31 août à son cabinet de travail, une conférence de presse axée essentiellement sur la lutte contre la corruption, un sujet qui fait l'actualité. Devant la presse, il a salué le travail mené par la Commission nationale instituée à cet effet.

 Clément Mouamba a échangé avec la presse pour donner le point de vue  du gouvernement sur les antivaleurs, notamment sur les missions de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, l'opinion estimant que les pouvoirs publics restaient passifs face à ces vices de plus en plus décriés dans le pays. A ce sujet, le Premier ministre a fait observer que ceux des Congolais qui penseraient à une faiblesse de cette structure créée par décret présidentiel en 2007 n'auraient pas la bonne information pour mieux apprécier son travail. Cette commission, a expliqué le chef de l'exécutif,  est «  un organe voulu par le gouvernement dont la mission est de mener des enquêtes sur des sujets bien précis. Elle s’autosaisit comme elle peut travailler sur dénonciation, pour mener des enquêtes sur la corruption, la concussion et la fraude ».

Clément Mouamba, a soutenu que cet organe mène bien sa mission et si le gouvernement peut lui reconnaître une certaine faiblesse, c’est peut-être de ne pas lui doter assez de moyens financiers pour pouvoir accomplir son travail dans certains lieux. « Nous allons essayer ces derniers temps de la soutenir pour lui donner quelques moyens pour qu’elle puisse assurer ses investigations », a promis le Premier ministre qu'assistaient le ministre de la Justice, Aimé Ange Wilfrid Bininga, et son directeur de cabinet, Rigobert Maboundou.

Le chef du gouvernement a poursuivi que les faiblesses constatées dans le travail de la Comission sont souvent une simple présomption, affirmant que cette structure ne reçoit pas d'injonctions.« Les gens pensent, soupçonnent qu’en ce moment l’Etat est juge et partie. Parce que dans les faits, comme l’a dit le président actuel de ladite commission (Lamyr Nguélé, Ndlr) il n’y a absolument aucune injonction du gouvernement sur ce qu'il fait. Lui et ses collègues, lorsqu'ils ont des informations précises, ils mènent leurs enquêtes librement (...) Ce n'est pas à eux de qualifier la nature de l'incident ou de la faute. Cela revient aux juges qui saisissent le parquet qui, lui, mène ses enquêtes et s'il y a des mises en examen, il le fait », a clarifié le Premier ministre, martelant que la lutte contre la corruption et les antivaleurs concernait tous les Congolais, pas seulement les pouvoirs publics, même si « naturellement, les cadres à des niveaux de responsabilité les plus élevés sont plus exposés».

Abordant la question des réformes que le gouvernement entend apporter à cet organe, Clément Mouamba a signifié qu’elles seront importantes afin de lui donner un nouveau contenu. « Même le mode de désignation des cadres va changer.  Ce ne sera plus un décret mais une loi qui régira désormais l’organe ».

Le chef de l'exécuif a toutefois précisé que jusqu’à nouvel ordre, la Commission  de lutte contre la corruption a toute son indépendance. Sur le droit de réserve reconnu à ses membres, autre question posée par la presse, il a fait savoir que ce droit est une obligation qui leur est faite. « C’est leur capacité à savoir se taire. Ils vont être au courant des informations capitales sur les gens et ils ne doivent pas les divulguer. Le droit de réserve est une obligation », a-t-il insisté.

Enfin sur la responsabilité des membres du gouvernement appelés par la Commission, Clément Mouamba a dit qu'ils ne sont pas au-dessus de la loi. Il a estimé que lorsqu’un ministre est dans un soupçon, c’est tout le gouvernement qui est touché. Il a également insisté sur la formation des cadres qui évoluent dans cette structure et c’est le souci du gouvernement afin que ces derniers puissent bien mener leurs enquêtes.

 

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Clément Mouamba devant la presse

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