Lutte contre les antivaleurs : la communauté brazzavilloise invitée à dénoncer la corruption

Vendredi 14 Juin 2019 - 17:12

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L’organisation non gouvernementale « Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH) » a lancé, le 13 juin, le Centre d’assistance juridique et d’action citoyenne (Cajac) pour renforcer l’intégrité en matière de gouvernance et d’implication des citoyens dans le combat contre les avillissements.

Le lancement officiel du centre s’inscrivait dans le cadre de la campagne de sensibilisation à la lutte contre la corruption dans son projet intitulé « Pacides » dont le rôle est de renforcer la société civile dans l’analyse et le suivi des politiques publiques ainsi que le contrôle citoyen de l’action publique.

A travers cette campagne, la RPDH entend apporter son appui aux initiatives mises en œuvre par les pouvoirs publics, en ayant l’ambition de combler tant soit peu les défis qui se posent à un engagement de la population dans le programme anti-corruption, a explique le chargé des programmes de la RPDH, Franck Loufoua-Bessi.

Le Cajac, a-t-il poursuivi, accueille des victimes et témoins d’actes de corruption, aide les citoyens à structurer leurs plaintes et à les déposer dans les juridictions. Il envisage également le suivi des cas auprès des instances compétentes en travaillant en collaboration avec les avocats inscrits au barreau du Congo pour défendre gratuitement les droits des victimes devant les juridictions congolaises.  

L’objectif, selon lui, est d’informer les citoyens de leurs droits et de les préparer à engager des actions dans les affaires de corruption dont ils ont été témoins ou victimes, instaurer une culture de citoyenneté dans la société et susciter une participation active dans la lutte contre ce fléau. « La lutte contre la corruption ne devrait plus relever de la seule responsabilité des pouvoirs public. Les citoyens pourront ainsi dénoncer, en toute confidentialité, les actes de corruption dont ils sont victimes ou témoins », a-t-il déclaré.

L’assistante du Cajac, Jeiss Miyalou, a rappelé à cette même occasion les différentes actions menées par le centre dans les départements de Pointe-Noire, la Cuvette, du Niari et Brazzaville.

Parmi ces activités, figurent, la campagne de sensibilisation sur la lutte contre la corruption dans les établissements scolaires, dans les centres de santé, les confessions religieuses et dans les différents marchés publics. Cette sensibilisation avait été axées sur le volet économique et social, de la transparence, du suivi de l’utilité public et de la lutte contre la corruption.  

Par ailleurs, Jeiss Miyalou a énuméré les défis et perspectives du Cajac notamment dans le domaine de la justice où selon leur enquête aucun citoyen n’est condamné pour faute de corruption. Autres défis consistent à vaincre le silence des citoyens au niveau des établissements, administration et des confessions religieuses.

Les perspectives sont autres que de mener des campagnes de sensibilisation à tous les niveaux sur le danger de la corruption, favoriser une bonne collaboration entre les pouvoir publics, la justice et le Cajac, etc.  

Notons que le Cajac avait été lancé en présence des délégués de la société civile, des responsables de différents dirigeants des départements des confessions religieuses, des ONG, des étudiants et bien d’autres.   

Lydie Gisèle Oko

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