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Lutter contre l’insalubrité

Vendredi 1 Février 2019 - 12:31

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Le changement d’habitude est le socle de la lutte contre l’insalubrité. Si dans plusieurs villes africaines, certaines personnes peuvent se permettre encore de jeter leurs ordures dans l’espace public, ce n’est désormais plus le cas à Kigali, au Rwanda, ou à Gaborone, au Botswana, par exemple.

Si Kigali est aujourd’hui devenue l’une des villes les plus propres du continent africain, c’est grâce à la volonté de ses habitants et de ses gouvernants ainsi que de l’image qu’ils souhaitent donner d’eux au reste du monde. La population contribue activement à ce que la capitale du Rwanda reste toujours propre. Dans quelques villes en Afrique, beaucoup de citoyens ne semblent pas se soucier de la sauvegarde de l’environnement, à force de coexister avec des sites insalubres et d’inhaler les odeurs nauséabondes qu’ils dégagent. Cette situation a fini par déteindre sur les comportements au regard de certains gestes déplacés. On salit les rues. On verse des eaux usées partout, sans qu’on se soucie de la santé des autres et celle des enfants.

Il y a donc urgence à ce que la population s’approprie le combat de l’assainissement du cadre de vie qui est fait pour nous permettre de résider dans des environnements agréables. Partout en Afrique, l’Etat essaie de faire de la salubrité une cause nationale car, on constate avec regret que le manque de civisme et d’hygiène sont les véritables fléaux qui sont à la base de l’insalubrité de nos villes et de nos villages. Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de douze millions de personnes décèdent dans le monde chaque année du fait d’avoir vécu ou travaillé dans un environnement insalubre. Ceci représente près d’un quart des décès dans le monde.

La salubrité de nos quartiers et communes ne doit pas se limiter aux journées « ville propre » décrétées par les gouvernements. C’est une exigence quotidienne et permanente qui doit animer chaque citoyen. Dans nos habitudes, nous devons intégrer les bons réflexes, à savoir collecter les ordures, balayer et désherber nos ruelles, planter des arbres, des fleurs et entretenir les espaces verts.

Une fois de plus, le Rwanda qui est cité depuis plusieurs années comme modèle dans le domaine de la salubrité en Afrique y est parvenu en appliquant ces simples principes de respect d’hygiène et de civisme. C’est lorsqu’une population applique avec rigueur toutes ces dispositions d’assainissement que la qualité de vie s’en ressent et devient immédiatement meilleure. Changeons donc de comportement pour vivre dans des environnements sains et propres.

 

 

Boris Kharl Ebaka

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Édition du Samedi (SA)

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