Lydia Evoni : "Lorsque l’écriture est au féminin, elle a une grande particularité : son impact."

Samedi 14 Mars 2015 - 9:28

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Lydia Evoni est co-auteur du livre « Sirène des sables », un recueil de nouvelles publié par onze écrivaines congolaises. Au centre, la question de la sorcellerie. Elle répond aux questions des Dépêches de Brazzaville.

Quelle a été la motivation, pour vous, d’adhérer au collectif de cette écriture au féminin ?

Cette œuvre montre bien les capacités des femmes, au-delà des positions qu’elles ont toujours occupée depuis des siècles pendant lesquels elles étaient maintenues dans des rôles de second plan. Lorsque l’écriture est au féminin, elle a une grande particularité : son impact. Les femmes sont de plus en plus fortes parce qu’elles se regroupent pour des actions communes. Lorsque la femme prend la parole, c’est pour éduquer,….Quand elle écrit, c’est pour révéler et conscientiser,….

Comment expliquez-vous ce besoin d’écriture au féminin pour ce sujet sociétal qu’est la sorcellerie ?

La sensibilité surnaturelle que détient la femme lui donne une perception des choses, même pour les plus difficiles à comprendre et à discerner. Ce qui fait d’elle l’être qui possède un deuxième cœur, une troisième oreille pour bien aborder certains sujets de la société, telle la sorcellerie.

Vous êtes onze à signer cet ouvrage. Vous sentez-vous d’attaque pour affronter les lecteurs au Salon du livre de Paris ?

Le Salon du livre est le grand rendez-vous littéraire au cours duquel se croisent et s’expriment toutes les littératures du monde. Chaque année, Paris vibre au rythme des textes écrits par les auteurs qui y sont invités. C’est un moment fébrilement attendu permettant des échanges où s’installe la complicité entre écrivains et lecteurs.

Comment comptez-vous les aborder ?

C’est un exercice auquel les auteures sont habituées. Elles le perpétuent avec aisance chaque fois qu’elles se trouvent devant le public. Ces instants d’échanges permettront d’instaurer, cette fois encore, un beau moment.

 

 

Propos recueillis par Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Couverture du livre