Maintien de la paix : Antonio Guterres plaide pour le renforcement des opérations

28-03-2018 20:00

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Le secrétaire général de l’ONU a souligné, lors d’un débat organisé le 28 mars par le Conseil de sécurité, que le recentrage des opérations est l’une des voies par excellence pour mettre fin aux attentes de la population et de la communauté internationale en la matière.

Le chef de l’ONU a annoncé le lancement d’une nouvelle initiative dénommée « Action pour le maintien de la paix », qui doit mobiliser tous les partenaires et acteurs, afin de « soutenir cette grande entreprise des Nations unies ». Cette initiative sera mise au point à l’occasion d’un événement parallèle lors de la session de haut niveau de la prochaine Assemblée générale, a-t-il expliqué, souhaitant un accord formel « d’ici à la fin de l’année ».

« Nous abîmons l’instrument du maintien de la paix et aussi le multilatéralisme lui-même, en créant des attentes irréalistes. Des vies et de la crédibilité sont perdues », a déploré le secrétaire général, ajoutant qu’une action collective est nécessaire dans trois domaines. Il a cité notamment un recentrage des opérations de maintien de la paix sur des attentes réalistes, un renforcement de ces opérations qui doivent être plus sûres et une plus grande mobilisation en faveur de solutions politiques et pour des forces bien structurées, bien équipées et bien entraînées.

En attendant la concrétisation de cette ambition, Antonio Guterres a dit qu’il continuait à travailler à l’amélioration de la sécurité des Casques bleus par une meilleure préparation. « Tout ceci vise à disposer de Casques bleus bien entraînés et bien équipés, plus mobiles et proactifs face aux dangers », a-t-il indiqué, rappelant qu’il avait déjà procédé à des examens indépendants des opérations de maintien de la paix pour en redéfinir les priorités. « Les opérations de maintien de la paix ne peuvent pas réussir si elles sont déployées en lieu et place d’une solution politique, plutôt que pour soutenir une telle solution », a poursuivi le chef de l’ONU.

Les missions de paix des Nations unies opèrent actuellement dans un environnement beaucoup plus dangereux, menacées par des groupes armés, criminels ou terroristes, qui disposent d’armes modernes. Elles sont confrontées à de sérieuses difficultés, comme en témoignent quatre des plus importantes d’entre elles : le Mali, la République démocratique du Congo, la République centrafricaine et le Soudan du Sud. Sous-équipés et insuffisamment préparés face à de tels environnements, cinquante-neuf Casques bleus ont été tués, l’an dernier, contre trente-quatre en 2016.

Nestor N'Gampoula

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