Maladies tropicales négligées : l’Afrique prête à élargir l’engagement de lutte contre l’onchocercose

Samedi 14 Décembre 2013 - 15:40

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Le contrôle de l’onchocercose en Afrique a connu des succès en matière de système de santé publique. C’est ainsi que pour diminuer la souffrance du continent, les États africains réunis du 11 au 13 décembre à Brazzaville se disent prêts à élargir leur engagement pour combattre d’autres maladies tropicales négligées (MTN)

Pour la période 2014-2015, le budget fixé pour l’élimination de l’onchocercose et de la filariose s’élève à 50,7 millions de dollars, avec un déficit de 22,4 millions de dollars. Ce budget a pour but de soutenir les activités techniques du programme africain de lutte contre l’onchocercose (Apoc) qui nécessite une intensification de ses actions. Ce financement doit être reparti équitablement par pays. Dans le contexte d’un programme large de lutte contre les MTN, l’Apoc a proposé un budget de 813,9 millions de dollars pour la période 2016-2025. « Pour libérer l’Afrique de l’onchocercose, de la filariose ainsi que d’autres maladies tropicales, il faut mettre en œuvre des stratégies de renforcement des partenaires, de facilitation des gouvernances, de mobilisation des ressources et de gestion de mobilité. Ce programme d’élimination nécessite également une efficience dans les zones traitées, la reconnaissance des médicaments et la cartographie de ces maladies », a indiqué l’Apoc.

Le programme envisage de poursuivre l’élimination de l’onchocercose en Afrique, y compris le traitement biannuel à l’ivermectine en vue d’accélérer l’élimination dans les zones à problème. Il vise également à soutenir la mise en œuvre conjointe des interventions contre les maladies tropicales négligées à chimiothérapie préventive, sélectionnées dans un contexte de soutien accru au renforcement des systèmes de santé au niveau communautaire. Satisfait du travail réalisé pour le contrôle de l’onchocercose en Afrique, le directeur général de l’OMS/Afrique, le Dr. Luis Sambo a indiqué : « Ces efforts résultent du gouvernement de chaque pays qui permettra d’atteindre 90% de la couverture. Le contrôle de l’onchocercose en Afrique a connu des succès en matière de système de santé publique. Maintenant, elle est prête à élargir l’engagement pour combattre d’autres maladies tropicales négligées afin de diminuer la souffrance du continent africain ». Il a remercié le gouvernement congolais, l’OMS pour le bon déroulement des travaux. D’après lui, l’OMS est prête à adapter sa structure programmatique, le profil de son personnel aux exigences et à l’appui technique pour la mise en œuvre du programme de lutte contre ses maladies. Le plan d’action africaine et mondiale portent une opportunité pour la mobilisation des efforts des gouvernements  afin de mener à bien le programme. 

Le ministre de la population et de la santé, François Ibovi, a indiqué : « La détermination à vaincre ces pathologies a permis l’adoption des documents indispensables à la lutte contre les MTN en vue de donner une meilleure vie à la population en matière de santé. L’engagement pris pour la lutte contre ces maladies exige des moyens financiers conséquents des États africains sans oublier l’appui des partenaires, donateurs, chercheurs et des industries pharmaceutiques ».

Notons que ces travaux ont été organisés sur le thème « Le rôle de l'Apoc dans le contexte de l'accélération de l'élimination des MTN à chimiothérapie préventive dans la région africaine ». Ils ont permis d’avancer dans la recherche des solutions destinées à l’élimination et à l’éradication de ces maladies avec l’adoption des documents présentés sur  plusieurs points. Parmi ceux-ci, on peut noter le renforcement des systèmes de santé et la mise en œuvre conjointe, l’évaluation des contributions des gouvernements aux efforts d’élimination de l’onchocercose, les autres maladies tropicales négligées, la note conceptuelle révisée 2016-2025 ainsi que le plan d’action et le budget révisé 2014-2015 ainsi que les travaux à huis clos sur la mise en œuvre du plan stratégique.

Le forum a regroupé les ministres en charge de la Santé, les partenaires au développement, les organisations non gouvernementales de développement, les fondations et des invités. Le  ministre François Ibovi a été élu président du Programme africain de lutte contre l’onchocercose et la filariose pour un mandat d’un an.

Lydie-Gisèle Oko