Mali : la CEDEAO satisfaite de la mise en œuvre de la transition

Lundi 12 Octobre 2020 - 16:05

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Au terme d’une visite, le 11 octobre à Bamako, le président en exercice de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest, Nana Akufo-Addo, se dit optimiste sur la suite de la transition.

Lors d’une brève conférence de presse, le président Ghanéen a expliqué avoir « bon espoir » que les nouvelles autorités de transition maliennes respectent leurs engagements.

« Pour le moment, toutes les actions entreprises par les autorités de transition nous donnent bon espoir qu'elles tiennent les engagements pris envers nous », a déclaré Nana Akufo-Addo qui était accompagné de l'ancien président nigérian, le médiateur Goodluck Jonathan,  et du président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou.

La visite avait pour objectif de faire le point de la transition avec les nouvelles autorités du Mali. Avant d'en arriver à ces conclusions, Nana Akufo-Addo a rencontré le président de transition Bah N'Daw, et son vice-président, le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta. Il s'est également entretenu avec le Premier ministre de transition, Moctar Ouane, ancien ministre des Affaires étrangères et diplomate de carrière.

Le président en exercice de la CEDEAO, qui entrevoit déjà la suite de sa mission, a exhorté les autorités de la transition « à finaliser le calendrier du processus électoral pour arriver aux élections présidentielle et parlementaires dans le délai indiqué ».

En effet, le calendrier de la transition s'est accéléré ces deux dernières semaines au Mali. Comme le réclamait la Comunauté internationale, ils ont désigné un civil pour présider la transition et ont renoncé à ce que son vice-président, le colonel Assimi Goïta, puisse le remplacer en cas d'empêchement.

Au lendemain de la formation d'un gouvernement de transition, le 5 octobre, la CEDEAO a donc levé les sanctions, comprenant un embargo commercial et financier, imposées au Mali le 20 août, deux jours après le putsch qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta. Les dirigeants de la CEDEAO avaient indiqué « prendre en compte » des « avancées notables vers la normalisation constitutionnelle » pour lever ces sanctions.

Les colonels se sont aussi engagés à rendre le pouvoir à des dirigeants civils élus au terme d'une période de transition d'une durée maximale de dix huit mois.

Dans le sillage de la CEDEAO, le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) a également décidé de lever la suspension du Mali de l'organisation continentale, imposée le 19 août.

Le président ghanéen a également rencontré l'ex-Premier ministre Boubou Cissé, libéré la semaine dernière par la junte. Cette libération était une des exigences de la CEDEAO. La dissolution de la junte, une autre exigence n'a, en revanche, pas encore été satisfaite ni officiellement été évoquée pendant la visite. 

Yvette Reine Nzaba

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