Mali : l’Allemagne promet d’envoyer 650 soldats sur le terrain

Le contingent allemand, une fois envoyée, va aussi permettre à Paris de s’engager sur d’autres fronts, notamment en Syrie. Il va renforcer les 10 000 soldats de la Mission de l’ONU déployée sur place depuis mars 2013. Il faut signaler que Berlin participe également avec 208 hommes à la mission européenne UETM de formation de l’armée malienne dans le sud du pays.  L’Allemagne dirige, par ailleurs, la mission civile européenne EUCAP Sahel Mali, qui doit aider Bamako à restaurer l’autorité de l’État sur son territoire.

À l’annonce de l’envoi prochain de cette troupe, la nouvelle a été bien accueillie par les dirigeants des pays de la région parce que depuis le déploiement de la force onusienne, ses éléments sont confrontés à plusieurs difficultés, notamment à la présence de mines. Ce qui fait que plusieurs zones échappent encore au contrôle de la force internationale et l’armée malienne, étant donné que des attaques ponctuelles à caractère terroriste sont perpétrées dans la région, plus particulièrement au Mali. Pourtant, une cinquantaine de pays contribuent à l’opération de maintien de la paix sur le terrain. À l’origine, le but de la Minusma est de ralentir la progression des forces djihadistes du nord du pays.

Dans ce contexte, il est souhaité que la présence militaire allemande atteigne quelque huit cents soldats. À l’heure actuelle, l’Allemagne dispose d’à peine dix éléments seulement au Mali sur les cent cinquante promis dès le départ. L’armée allemande explique cela, soulignant qu’elle n’est pas actuellement sollicitée pour le transport aérien et le ravitaillement en vol. Les missions assignées au contingent allemand consisteront en la reconnaissance mais aussi la protection du camp de Gao. Une source du ministère français de la Défense indique que les troupes allemandes devraient aussi apporter un soutien sur le plan des renseignements et de la logistique. L’annonce de l’envoi des troupes allemandes intervient à la suite des derniers attentats terroristes de Paris et à ceux de Bamako qui se sont soldés par plusieurs morts. Elle répond à l’engagement pris par les ministres européens de la Défense lors de leur réunion tenue le 17 novembre à Bruxelles.