Mali : le chef de la Minusma à Kidal déclaré persona non grata

11-12-2019 11:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, a annoncé la décision, le 10 décembre, au moment où l’intéressé, Christophe Sivillon, se trouvait dans un avion en partance de son lieu de travail pour Bamako, la capitale.

« Le Premier ministre et le gouvernement ont décidé de déclarer persona non grata le chef du bureau régional de la Minusma à Kidal pour les propos qu’il a tenus la semaine dernière », a indiqué le chef de la diplomatie malienne devant la presse. Le responsable local de l’ONU avait alors vingt-quatre heures pour quitter le territoire national et un autre fonctionnaire de l’organisation à Kidal a été nommé pour assurer l’intérim du poste.

Réagissant à la déclaration du gouvernement, la Minusma a pris acte de la décision annoncée et regretté l’interprétation faite des propos de son chef de bureau à Kidal. Elle a précisé qu’aucun doute ne doit subsister sur l’engagement ferme de la mission onusienne à respecter et préserver l’unité du Mali et son intégrité territoriale.

La décision des autorités maliennes de considérer Christophe Sivillon, de nationalité française, comme persona non grata, est intervenue bien après qu’il a été relevé de ses fonctions de chef de bureau de la force onusienne à Kidal par sa hiérarchie.

A l’origine du malentendu entre Bamako et le chef de la Minusma se trouvent les propos que ce dernier avait tenus à Kidal, lors de l’ouverture du congrès du Mouvement national de libération de l’Azawad, un groupe armé indépendantiste qui contrôle cette ville. A cette occasion, celui qui était alors encore le numéro 1 local de la force internationale avait souhaité la bienvenue aux « invités et membres des délégations venues du Mali et de l’étranger ».

Les réactions du gouvernement et de la société civile ne s’étaient pas fait attendre, condamnant ces propos avec fermeté parce que les deux parties estimaient que par ces mots, le responsable local de la Minusma laissait penser que Kidal ne relevait pas de la souveraineté malienne. C’est ce qui a fait que le sort de Christophe Sivillon soit scellé dès le même jour.

 

 

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non