Mali : le gouvernement joue la carte de l’apaisement

Lundi 8 Juin 2020 - 16:24

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À l’appel d’un collectif d’organisations de la société civile et de partis politiques de l’opposition, une manifestation s'est tenue, le 5 juin à Bamako, pour réclamer la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta. Sous pression, le gouvernement tente de calmer le jeu.

Partis et associations politiques, ainsi qu’organisations de la société civile se sont réunis autour de l’influent imam Mahmoud Dicko pour demander la démission du président malien, Ibrahim Boubacar Keita (IBK), et dénoncer la mauvaise gouvernance. Depuis, les organisateurs de la manifestation ont décidé de mettre sous pression le gouvernement, tout en acceptant le dialogue.

Dans un communiqué dont le ton est plutôt à l’apaisement, le gouvernement malien affirme qu’il renouvelle son offre de dialogue au collectif d’associations et de partis politiques ayant manifesté. Il assure également les populations qu’il restera « attentif à la satisfaction de leurs préoccupations légitimes ».

Mais un peu comme pour mettre la pression, les opposants au régime réunis au sein d’un front dénommé Rassemblement des forces patriotiques du Mali projettent pour cette semaine de nouvelles actions. Au même moment, cette opposition se dit ouvert au dialogue, aux échanges et aux discussions.

Après avoir rencontré la veille le président malien, les diplomates étrangers, dont le représentant de la mission de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, et le représentant de l’Union africaine, Pierre Buyoya, ont été reçus par l’imam Mahmoud Dicko, pour calmer la situation.

Pour l’entourage du président malien, le fait de réclamer sa démission relève du discours politique.

Josiane Mambou Loukoula

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