Manifestations anti-Kabila : huit morts et une centaine d'arrestations

Dimanche 31 Décembre 2017 - 21:30

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Huit personnes ont trouvé la mort dimanche en République démocratique du Congo, et une centaine ont été arrêtées, en marge des manifestations de catholiques contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, a-t-on appris de source onusienne.

Le bilan provisoire est de "huit morts dont sept à Kinshasa et un à Kananga", dans le centre du pays, a déclaré à l'AFP une source onusienne. "82 arrestations dont des prêtres" ont eu lieu à Kinshasa et "41 sur le reste du pays", a ajouté cette source.

La police congolaise a, de son côté, fait état d'un bilan de trois civils tués à Kinshasa, tandis que le gouvernement de la RDC a fait part d'un policier tué dans la capitale, selon un communiqué lu à la télévision d'État.

"Deux jeunes ont été tués à la paroisse Saint-Alphonse de Matete", dans l'est de Kinshasa, tandis qu'une autre personne a été tuée dans la commune populaire de Masina, a déclaré le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police, à la télévision publique.

À Kananga, au Kasaï, dans le centre du pays, un homme a été tué par balles par des militaires qui ont ouvert le feu sur des catholiques en marge d'une marche contre le président Kabila, dont le mandat a expiré depuis décembre 2016.

À Kinshasa, au moins une quinzaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs par balles, selon le décompte d'une équipe de l'AFP qui s'est rendue dans plusieurs paroisses. La police a, selon l'AFP, aussi interpellé douze enfants de chœur catholiques à la sortie d'une paroisse du centre-ville. A Lubumbashi (sud-est), deuxième ville du pays, deux personnes ont été blessées par balles quand les forces de sécurité ont ouvert le feu alors que des catholiques tentaient de manifester à la sortie d'une messe. La police a également utilisé des gaz lacrymogènes et des jeunes ont répliqué par des jets de pierres. Quatre véhicules ont été incendiés et des commerces ont été pillés. "Alors que nous étions en train de prier, les militaires et les policiers sont entrés dans l'enceinte de l'église et ont tiré des gaz lacrymogènes dans l'église" où se déroulait la messe, a déclaré à l'AFP un fidèle de la paroisse Saint-Michel, dans le centre de Kinshasa.

À la cathédrale Notre-Dame du Congo, à Lingwala, quartier populaire du nord de Kinshasa, les forces de sécurité ont également tiré des gaz lacrymogènes à l'arrivée du leader de l'opposition, Félix Tshisekedi, ont constaté des journalistes de l'AFP.

AFP

Légendes et crédits photo : 

John Wessels / AFP

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