Marché local : les conditions d’hygiène dans la fabrication des jus naturels restent à améliorer

Lundi 26 Septembre 2016 - 19:00

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L'étude de marché des jus de fruits locaux artisanaux a fait remarquer la nécessité d'améliorer strictement l'hygiène, la communication et la présentation de ces produits, afin de donner aux producteurs plus de chance d'y avoir accès

Les résultats de cette étude de marché des jus de fruits locaux artisanaux menée par le Projet d’appui au maraîchage, à la transformation agro-alimentaire et à la commercialisation des produits transformés à Brazzaville (PAMTAC-B) ont été présentés le 23 septembre à Brazzaville. L’une des principales conclusions de cette enquête est que la fabrication de ces jus ne répond pas aux règles d'hygiène. Aussi, les potentiels consommateurs ne savent pas comment s'en procurer.      

Le PAMTAC-B vise à développer une agriculture péri-urbaine familiale durable au travers du renforcement des compétences des producteurs et des organisations partenaires les accompagnant. En effet, lancée en avril dernier dans la périphérie sud de Brazzaville, notamment à Madibou, Kombé, Kibina, Nganga Lingolo, cette étude sur le terrain a permis de déceler quelques failles des producteurs. « Nous avons profité pour inviter les personnes qui ne sont pas des producteurs mais qui pourraient être des revendeurs ou fournisseurs de fruits pour créer des liens entre eux », a indiqué la coordonnatrice du projet, Cybill Prigent.

En dépit de ces recommandations, la représentante d’Essor en République du Congo s’est dit satisfaite des résultats intéressants obtenus. « Nous voyons qu’il y a un très important marché de produits locaux, il y a une méfiance sur l’hygiène certes, mais je pense que le consommateur congolais est à même de consommer ce type de produits et est intéressé notamment à l’aspect de santé. Je voudrais inciter les Congolais à mieux connaître leur faune et leur flore, il y a plein de plantes fruitières intéressantes. Ce n’est pas la peine d’aller consommer des fruits importés, il y a plein de bonnes choses au pays qu’il faut consommer », a argumenté Cybill Prigent.

Après l’étude, les responsables de ce projet entendent entamer des formations en hygiène ; organiser des foires pour communiquer et faire des spots télévisés pour toucher le consommateur congolais lambda. Financé par l’Agence française de développement (AFD), le PAMTAC-B a une durée de 32 mois (juin 2018). Il sera exécuté par les ONG Essor (France), CJID et Agridev pour le compte du Congo. Il touchera, entre autres, 400 bénéficiaires et quinze unités artisanales de production de transformation agro-alimentaire de Nsangamani, Nganga-Lingolo, Mbouono, Kombé, Madibou et Kibina. Il a deux volets : d'une part l'appui aux maraîchers mené par l’ONG Agridev, d'autre part la commercialisation et la transformation agro-alimentaire placées sous la responsabilité du CJID.

« A notre niveau, nous avons fini l’identification et le diagnostic. Après cela, nous passerons à l’étape de la formation des producteurs et des transformateurs agro-alimentaires parce que nous avons déjà décelé leurs failles afin de les appuyer en 2017 à travers de petits matériels appropriés pour leur permettre d’être compétitifs sur le marché. Le projet prend fin en 2018, mais il est susceptible d’un avenant », a laissé entendre le délégué général du CJID, Mérols Diabankana.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

La présentation des résultats de l'étude; crédit photo Adiac

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