Martin Fayulu : « Il faut des élections avec bulletins papiers, sans machine à voter »

Mercredi 21 Novembre 2018 - 16:55

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Comme annoncé, le candidat commun de l'opposition issu de l’accord de Genève, l'irréductible Martin Fayulu, est arrivé le 21 novembre à Kinshasa en provenance de l’Europe, à la veille du démarrage de la campagne électorale.

La mobilisation était quasi totale dans les états-majors de différents partis et regroupements politiques affiliés à la coalition « Lamuka » soutenant la candidature à la présidentielle du président de l’Ecidé. Moïse Katumbi, Freddy Matungulu, Jean Pierre Bemba et Adolphe Muzito qui ont réitéré leur soutien à Martin Fayulu ont mobilisé leurs bases respectives afin que le retour au pays du candidat commun de l'opposition soit événementiel. Les drapeaux, banderoles et autres affiches d’Ensemble, du Nouvel Elan, du MLC, de la Dynamique de l’opposition, du MCR et d’autres regroupements politiques ont flotté  à l’aéroport international de Ndjili comme pour marquer la symbiose parfaite entre les leaders de « Lamuka » plus que jamais déterminés à faire élire leur candidat à la magistrature suprême.   

Aux premiers rangs pour l’accueillir se trouvaient plusieurs acteurs de l'opposition tels que José Endundo, Pierre Lumbi, Jean Bertrand Ewanga, Fidèle Babala, Eve Bazaiba, etc. « C'est l'avenir du pays qui est en jeu et c'est le développement du Congo qui est en jeu. Si le peuple est prêt, nous ne pouvons qu'être prêts, c'est la campagne du peuple. Ce sont les élections du peuple, il veut que les vingt ans de Kabila de misère, de tuerie, d'insécurité soient oubliés », tels ont été les premiers mots de Martin Fayulu qu’interrogeaient des journalistes quelques instants après sa descente d’avion.

Sur la machine à voter, il n’a pas changé d’un iota par rapport à ses revendications. « L'état d'esprit est que nous devons à tout prix arracher l'alternance démocratique. Pour arriver à ça, il faut les élections crédibles, c’est-à-dire élections avec bulletins papiers, sans machine à voter, avec un fichier clair, nettoyé pour que demain quand les Congolais auront posé l'acte, il faut que les résultats soient en concordance avec l'acte qu'ils auraient posé ». Il espère remporter la présidentielle en misant sur la surveillance du vote proprement dit via les observateurs et autres témoins. « Nous allons surveiller la tricherie, nous ne connaissons pas la machine à voter, de toutes les façons elle est illégale. Le peuple congolais a dit pas de machine à voter, élections crédibles, apaisées et transparentes », a ajouté Martin Fayulu.

Toutes les catégories sociales étaient représentées sur le site aéroportuaire qui n’a hélas pu contenir la grande masse qui s’y est déferlée. La présence des étudiants de l’Unikin et de l‘Ista avait fait monter la tension donnant du fil à retordre aux éléments de la police obligés d’encadrer plusieurs milliers de personnes chauffées à blanc. Tout en s’en prenant vertement à Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe considérés comme des traitres pour avoir retiré leur signature de l’accord de Genève, la foule n’a pas manqué d’asséner quelques pics au pouvoir actuel et au candidat du FCC alors qu’elle accompagnait le cortège. La situation  failli dégénérer au niveau de « Kingasani ya Suka ». La police s’est vue contrainte de faire usage des gaz lacrymogènes pour disperser les militants afin de permettre à Fayulu de se frayer un chemin et poursuivre son itinéraire qui devrait échoir au siège de son parti, l‘Ecidé.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

La foule mobilisée à l’aéroport international de Ndjili pour accueilir Martin Fayulu

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