Martin Mberi plaide pour que le reférendum ne soit pas source de division

Samedi 3 Octobre 2015 - 15:20

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L’ancien ministre, Martin Mberi  s’est ainsi exprimé à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a animé vendredi 2 octobre au lendemain de son  élévation officielle à Pointe-Noire à la dignité de Grand officier de la Légion d’Honneur française par l’ensemble des autorités de l’ambassade et consulaires de ce pays au Congo.

 

Edifiant  le public sur le sens  de cette distinction, Martin Mberi a signifié qu’appartenir  désormais à cette famille des hommes est certes honorable, mais cela est loin de faire de lui un homme que l’on pourra qualifier d’extraordinaire.

Répondant à la presse sur le referendum en vue et sur la marche politique du Congo après 50 ans d’indépendance, l’orateur a rappelé que le Congo d’hier n’est plus celui d’aujourd’hui. Depuis son indépendance dans les 1960, la culture politique de ce pays est caractérisée par les rapports de forces, la volonté de quelque uns, l’absence de tolérance, le diktat, le mépris de l’autre. Il estime que cinquante cinq après, le Congo n’a jamais pas su régler les successions  des différents régimes présidentiels.

« Le referendum en vue ne doit jamais être assimilé comme une occasion de division entre Congolais, à l’instar  d’autres pays de la sous région,  le Congo est et se trouve dans une position de rupture avec la violence, de   non à la guerre, à la bagarre et  à la division du peuple. Le Congo est un Etat en pleine construction, il a besoin d’être  calme où seule la paix doit continuer à régner. Ainsi le peuple congolais doit apprendre à régler ses problèmes à travers un consensus, un compromis,  avec intelligence, et passion, avec la guerre le pays aura tout à perdre, et si les Congolais ne comprennent pas les choses de cette manière, donc le peuple aura encore  rien compris », a-t-il déclaré.

Qui est Martin Mberi ?

On retiendra que Martin Mberi est né le 31 décembre 1940 à Soulou (Mouyondzi) dans le département de la Bouenza. Il a successivement été instituteur, professeur de CEG, professeur de lycée, chargé d’enseignement à la faculté de droit, ancien directeur de l’école nationale d’administration (ENA). Magistrat, procureur de la République près le tribunal de grande instance de Brazzaville. De retour de l’exil politique, suite au procès sur l’assassinat du président Marien Ngouabi, il prête serment en qualité d’avocat en 1987, profession qui est toujours la sienne. L’homme fait partie de la première classe politique  post indépendance et de la révolution de 1963.

Sa longue expérience politique va de 1963 jusqu'à nos jours, ce qui le place comme l’un des plus anciens hommes politiques encore présent sur l’échiquier politique national. Député à 23 ans (assemblée législative de 1963), premier vice président de la JMNR en 1964, commissaire de gouvernement dans la région des Plateaux, membre du secrétariat du comité central du PCT au congrès de 1972, ministre d’Etat de 1992 à 1997, cette fonction il l’assume aussi après la guerre de juin 1997 qui consacre le retour du président  Denis Sassou N’Guesso au pouvoir.

En mai 2001, Martin Mberi démissionne du gouvernement. Depuis plus d’une décennie, il s’est consacré à l’observation de la vie politique nationale, et publie des livres, des articles de presse et des textes de réflexion parmi lesquels : "Regard sur 50 ans d’indépendance, Sauvons la république" ; de la « République des ethnies à la république des citoyens », Lettres citoyennes. Sa formation est couronnée par les diplômes de baccalauréat en philosophie, d'une licence en droit,d'un  diplôme d’études comptables supérieurs (DECS), d'un diplôme d’études supérieures du management, diplôme d’études supérieures des techniques d’organisation (DESTO). Elevé au plan national à l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance à la dignité de Grand Croix dans l’ordre du mérite congolais, il est aussi Grand officier de la Légion d’Honneur.

 

 

 

 

 

 

Séverin Ibara

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: Martin Mbéri

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