Maurice Itous-Ibara : « Nous voulons accompagner les Zones économiques spéciales dans la création des gisements de pétrole »

Jeudi 6 Juillet 2017 - 17:15

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Le 6 mai dernier le chercheur congolais, Maurice Itous-Ibara présentait son ouvrage « Physique à magnons » à la grande bibliothèque universitaire. Un livre qui contient beaucoup de projets tels la création de nouveaux GPS, scanners, automobiles sans moteur, gisements de pétrole…Pour en savoir davantage sur l’application de nouvelles technologies publiées dans ce livre, comme la création des gisements de pétrole, nous nous sommes rapprochés de son laboratoire de physique-chimie-biologie.

Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : Docteur, comment parvenez-vous à créer un carburant dit à magnons ?

Maurice Itous-Ibara (MII). Avant d’être scientifique, fondateur ou inventeur de la « Biologie magnétique », la « Physique à magnons » et bientôt la « Chimie à magnons », je suis d’abord artiste, docteur en graphisme publicitaire et marketing management. S’il y a un domaine qui permet la création, c’est l’art. Un artiste des profondeurs est un réservoir, un réceptacle d’images. Tous les savants du monde ont d’abord intégré l’art avant d’inventer, qu’il s’agisse du physicien allemand Max Plank inventeur de la physique quantique en 1900 ou du physicien américano-allemand Albert Einstein (inventeur de la physique de la relativité restreinte en 1905 avec sa formule de l’équivalence masse-énergie : E=mc² (formule qui permit la construction de la première bombe atomique). D’où, pour créer, il faut avoir atteint un degré suprême d’harmonie en soi et ce degré on l’acquiert dans l’art.

LDB : Combien de domaines de savoir existe-t-il ?

MII : Il y a trois grands domaines du savoir au monde : la Science, l’Art, et la Religion. C’est l’art qui constitue l’intersection des autres domaines, notamment  la science et la religion. A propos, le professeur Diakabana Senga de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa disait : « Il y a deux êtres qui créent : Dieu et l’artiste, à la seule différence que Dieu refusa à l’artiste le secret du souffle ». C’est dire que c’est la semence de l’art en soi qui permet à l’homme de créer ou d’être créatif. C’est le sens de l’art en nous qui permet de créer le carburant à magnons. La renaissance italienne, disons européenne au XVème siècle n’était qu’artistique sans oublier la révolution chinoise qui lui permettait de renaitre.

LDB : Comment est né le projet « Création des gisements de pétrole » ?

MII : C’est en pensant à l’après pétrole que j’ai fait preuve d’imagination pour voir si cette denrée périssable ne peut devenir une énergie renouvelable au même titre que le soleil, l’énergie éolienne. Beaucoup d’Etats se battent pour créer le nouveau pétrole dans le cadre de l’économie du savoir et pourquoi pas nous ? A Dubaï, la cité dite palmier est créée pour conjurer le pétrole dans le cadre du tourisme et celui de la diversification de l’économie.

LDB : Quelles sont les étapes de création d’un gisement de pétrole à l’instar du vôtre ?

MII : Il y a plusieurs étapes constituées en trois grandes phases que sont : la composition des matières premières (première étape) ; la création de la semence ou engrais de pétrole au laboratoire (deuxième étape) ; et la mise en terre de l’engrais du pétrole pour une longue fermentation et multiplication des molécules de pétrole en un produit fini consommable susceptible d’être exploité sous forme de champ pétrolier ou de gisement de pétrole (troisième étape).

LDB : Quelle formule appliquez-vous dans le cadre de la préparation du carburant à magnons et  pendant combien de temps  peut-il être exploitable?

MII : La formule à appliquer est celle-ci : Magnétisme (Magn)=NmV². Quant à la durée, vous savez le temps qui peut se produire dans le cadre d’un processus d’acquisition du pétrole dans les plateformes ou au large des océans tel à Pointe-Noire. D’aucuns parlent d’un siècle (100 ans), d’autres de plus d’un siècle ou moins. Notre carburant à magnons peut-être exploitable dans un temps pratique d’avant cinq ans, nous espérons du fait que la semence est déjà prête.

LDB :  comment entendez-vous accompagner l'Etat dans la réalisation des Zones économiques spéciales?

MII : La création des gisements est à 50% déjà une réussite. Avec un peu de volonté politique, notre gouvernement peut se référer des autres Etats pour savoir ce qu’il peut faire dans le cadre du développement et de la réalisation du projet d’industrialisation du Congo. Le point de départ de la Nasa américaine est d’abord le président Kennedy. Ce que nous pouvons faire avec l’accord de notre gouvernement c’est d’aller de régions en régions et spécifiquement dans les Zones économiques spéciales, implanter les gisements de pétrole tel que nous l’avons déjà dans l’enceinte de l’académie des sciences et des arts du Congo (Asac) dans le souci de la création des milliers d’emplois.

LDB : Le carburant à magnons (pétrole, essence, gas-oil, kérosène, …) ne pourra-t-il pas détruire l’environnement et être nocif pour la santé ?

MII : C'est un carburant écologique. Il consomme les pollutions, les magnons étant des particules magnétiques parmi lesquelles : neutrinos, quarks, leptons, et qui sont à l’origine responsables du pétrole. A titre de rappel le magnétisme vital que nous exploitons en physique à magnons est le plus grand consommateur mondial des pollutions.

LDB : Vous êtes à la fois artiste et chercheur, quel rapport trouvez-vous entre l’art et la science ?  

MII : Je ne suis pas le seul. Léonard de Vinci que l’histoire reconnaît comme étant le point de départ de l’aéronautique est un artiste-peintre. Il en est de même pour Morse, l’inventeur de la télégraphie et l’alphabet morse. C’est un artiste peintre. Pour répondre  directement à votre question, le rapport entre la science et l’art c’est l’imagination. La science est née de l’imagination de même que l’art  puise ses images du néant (dont l’action constitue l’imagination).

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : première phase, celle de la préparation Photo 2 : deuxième phase, mélange des produits chimiques avec les eaux de l’océan et du fleuve pour la fermentation du pétrole Photo 3 : troisième phase, implantation de l’engrais du pétrole sous terre pour multiplication sous forme d’un gisement de pétrole

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