Maya Angelou : disparition d’une femme de courage

Samedi 31 Mai 2014 - 0:15

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Poétesse, militante, professeur et écrivaine, Maya Angelou était l’une des figures de la lutte pour les droits civiques. Elle s’est éteinte le 28 mai à l’âge de 86 ans

Née en pleine Amérique ségrégationniste, Maya Angelou connaît une enfance difficile. Elle grandit avec sa mère et un beau-père violent qui la traumatisera au point de lui faire perdre la parole qu’elle retrouvera au moment de sa rencontre avec la littérature.  Celle qui a grandit dans un racisme incessant passera le reste de sa vie à se battre pour le droit des Noirs américains.

Maya Angelou a côtoyé les plus grandes figures de la lutte pour les droits civiques. En 1961, elle s’installe en Égypte avec Vusumzi Make, militant un sud-africain proche de Nelson Mandela, avant de partir vivre au Ghana. Là-bas, elle travaille avec Malcom jusqu’à son assassinat en 1965. De retour aux États-Unis, elle rencontre Martin Luther King et devient la coordinatrice de la section new-yorkaise de son organisation avant qu’il ne se fasse également assassiner. Touchée par la disparition des deux hommes, Maya Angelou décide d’écrire son autobiographie. Je sais pourquoi l’oiseau chante en cage deviendra son œuvre la plus connue et est toujours étudiée dans les écoles américaines.

La militante, a qui Barack Obama a remis la médaille de la liberté, la plus haute distinction américaine, a toujours participé de manière active à la vie politique de son pays au point de venir une proche du couple Clinton. En 1993, Bill Clinton l’invite à lire un de ses poèmes lors de sa cérémonie d’investiture.

Aujourd’hui, des millions d’hommages lui sont rendus à travers le monde. Parmi eux, les témoignages de Barack et Michelle Obama, Beyoncé ou encore Oprah Winfrey. Tous saluent cette femme qui a écrit un bout d’histoire de par son courage et sa force.

Maëva Bemba