Media : le Maroc annonce la création d’un groupement des Agences de presse atlantique et de l’ouest

Jeudi 16 Octobre 2014 - 12:45

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Les agences de presse de l’Afrique atlantique et de l’ouest, se trouvent à Casablanca au Maroc, depuis le 13 octobre  pour échanger sur le thème : « les agences de presse de l’Afrique atlantique et de l’ouest à l’ère du multimédia : quel avenir ? ».

Le directeur général de la MAP, Khalil Hachimi Idrissi a souligné les deux défis majeurs des agences de presse africaines. À savoir le financement et la formation du personnel. Il pense que la solution passe par « la promotion du journalisme africain et la coopération multilatérale entre les agences ».

Pour cela, il a appelé à la création d’un groupement des agences de presse atlantique et de l’ouest. Selon lui, les agences ont besoin de s’arrimer au numérique et aux technologies de l’information ; ce qui leur permettra de diversifier leurs offres de produits, ainsi que leurs canaux de diffusion de l’information.

Réunies en pool, les agences pourront mieux traiter certaines informations ; et les partenariats publics-privés pourront peser sur les missions principales, notamment  celles du service public.

Pour y parvenir, il faudra sortir des entreprises de presse du carcan des nouvelles institutionnelles pour les aider à être plus en phase avec les préoccupations de l’Afrique, a-t-il martelé.

Pour joindre l’acte à la parole, Khalil Hachimi Idrissi a annoncé la création d’un centre de formation chargé de dispenser trois sessions annuelles au profit des journalistes de l’Afrique atlantique, pour une capacité d’accueil de 100 apprenants. Le forum s’est également interrogé sur l’avenir des agences de presse de l’Afrique dans le contexte de la mondialisation.

Quelques jours avant, à Montréal au Canada, lors d’une conférence internationale sur l’avenir des médias africains (8-10 octobre), organisée par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), en partenariat avec le Pôle médias HEC Montréal, Mactar Silla, promoteur d’un groupe audiovisuel panafricain, énumérait les piliers essentiels qui assurent l’avenir des médias africains : les supports mobiles et l’importance de leur place, qu’il faudra associer au marketing ; le défi technologique qui interpelle à la fois les Etats africains et les entreprises privées, compte tenu de l’arrimage au tout numérique ; les investissements financiers.

Il se réjouit du fait que les investisseurs trouvent désormais l’Afrique attractive. Une fois les projections faites, il faudra les intégrer dans un cadre stratégique à moyen terme de la Francophonie (2015-2022) et dans la programmation quadriennale de l’OIF (2015-2018). Ce sujet fera l’objet d’une discussion lors du sommet  de l’OIF de Dakar au Sénégal,  en novembre prochain.

Noël Ndong