Médias : FFJ horrifié par l’attaque meurtrière des journalistes d’un satirique français à Paris

Jeudi 8 Janvier 2015 - 16:21

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L’ONG invite les autorités françaises, toutes affaires cessantes, à accélérer l’enquête en vue d’arrêter les criminels et les commanditaires de cette tuerie, dont l’acte a visiblement été mûri et prémédité.

Dans cette réaction, organisation de défense et de promotion de la liberté de la presse basée en République démocratique du Congo, Freedom for journalist (FFJ), a exhorté pour une lutte commune contre les forces liberticides. « La presse qui dérange ne peut être à l’abri des forces liberticides. Mais la lutte commune pour un globe juste et équitable devra se poursuivre par la plume et le micro. FFJ a la certitude que des médias libres peuvent réellement changer l’environnement. Tuer le journaliste renforce davantage la détermination des hommes et des femmes de médias à contrer les injustices, les inégalités et autres valeurs négatives qui annihilent l’essor d’un monde que l’on veut tous égal. Vouloir faire taire la contradiction derrière de faux arguments d’inspiration religieuse, c’est contrer l’essor de la liberté d’expression, de la démocratie, et donc de la presse », a noté le responsable du département en charge de l'assistance et de protection au sein de FFJ, Me Nkashama.

L’ONG, qui se dit vivement consternée, exprime toute sa compassion à l’ensemble de la famille des professionnels des médias de France et aux familles biologiques des victimes ainsi qu’à l’ambassade de France en RDC, aux attachés militaires français à Kinshasa et à l’ensemble des Français établis sur le territoire de la RDC.

FFJ rappelle, en outre, que l’ignoble tuerie des membres de la rédaction de Charlie Hebdo intervient après celle de Robert Chamwami Shalubuto, journaliste congolais, travaillant pour la Radio-Télévision nationale congolaise, station provinciale de Goma, au Nord-Kivu, survenue vendredi 26 décembre 2014.

Selon les informations rapportées par des médias locaux, trois hommes armés de kalachnikov ont, à 11 heures 30 locales du 7 janvier, fait irruption dans les locaux du journal satirique paraissant à Paris, Charlie Hebdo, avant de se diriger vers le local où se tenait le Conseil de rédaction avec l’essentiel de journalistes où ils ont ouvert le feu. Douze personnes ont été tuées tandis que d’autres s’en sont tirées avec des blessures graves. Quatre dessinateurs caricaturistes sont décédés sur le coup : Stéphane Charbonnier, directeur de la rédaction,  Cabu, Tignous et Wolinski.

Lucien Dianzenza