Médias : le CSLC ne peut s’immiscer dans la procédure judiciaire relevant du pénal

Lundi 16 Janvier 2017 - 19:00

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Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philippe Mvouo, a indiqué le 13 janvier, dans une interview accordée à la presse nationale que le Conseil ne peut ni s’immiscer, ni interférer dans une procédure judiciaire relevant du pénal, bien que les lois et règlements lui recommandent de protéger les professionnels de l’information et de la communication dans l’exercice de leur profession

Philippe Mvouo l’a fait savoir suite aux interrogations portant sur l’arrestation du directeur de publication de l’hebdomadaire d’information « Talassa » dont le journal a été interdit définitivement de parution sur le territoire national pour publication de son article intitulé « Sassou rentre au bercail comme un chien la queue entre les pattes », paru dans sa livraison n°439, page 9 du 9 janvier 2017. « Ce genre d’agissement, poursuit-il, ne peut être accepté par l’organe régulateur des médias. L’article n’a rien à avoir avec le métier de journaliste qui demande d’être entretenu à travers des conditions consommables lorsqu’il s’agit de la presse écrite et même de l’audiovisuel », avant d’indiquer que « le Conseil s’est auto saisi et a statué uniquement sur cet article ».     

Selon lui, la question a été examinée et échangée par des hauts conseillers en séance extraordinaire. Le contenu de cet article n’a rien à avoir, mais le titre a été injurieux, diffamant et grossier. 

 Au sujet de son arrestation par les services de sécurité, Philippe Mvouo a rappelé que la situation ne concerne pas le Conseil.  « Lorsqu’un journaliste professionnel de l’information et de la communication commet dans le cadre d’un délit criminel ou pénal, cela ne nous regarde pas. Le Conseil ne peut pas intervenir bien qu’il ait l’obligation de protéger les journalistes lorsque ces derniers sont arrêtés, violentés, interpellés dans le cadre de leur exercice professionnel, selon les textes légaux. Mais quand il s’agit des cas comme celui-ci, d’autant que Ghis Fortuné Dombé Bemba jouit en totalité de sa présomption d’innocence, ses avocats le défendront car il travaille pour la vérité et ne saura dire que la vérité à sa façon, ce qui sera apprécié par les juges et non par le Conseil », a-t-il déclaré.

 

 

 

 

Lydie Giisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

le président du Conseil (adiac)

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