Message

Tout indique aujourd’hui que le message que prononcera le président de la République le 14 août à la veille de la célébration, à Ouesso, de la fête nationale marquera un nouveau tournant dans l’Histoire de notre pays. Même si rien ne filtre aujourd’hui des réflexions et probablement des décisions que Denis Sassou N’Guesso énoncera à cette occasion, les faits qui se sont déroulés tout au long de ces derniers mois laissent prévoir un discours fort, engagé, volontaire, tirant du passé les leçons qu’il comporte pour l’avenir du Congo.

Même si cette vérité ne plait pas à la fraction de la classe politique qui refuse tout changement, toute évolution de nos institutions après les avoir elle-même réclamés à grands cris, le peuple congolais attend avec impatience ce que lui dira la plus haute autorité de la République.  Et cela se comprend dans la mesure où au terme des dix-sept longues années d’efforts collectifs qui lui ont permis de se reconstruire, il entend recueillir les fruits de ses sacrifices grâce, notamment, à une amélioration de la gouvernance publique.

N’anticipons pas sur les mesures que le chef de l’État annoncera ces prochains jours ; nous le ferons, bien sûr, lorsqu’il aura dit clairement comment il voit le futur de notre pays. Disons simplement qu’au-delà du Congo, la partie qui se joue sous nos yeux concerne directement l’ensemble de l’Afrique centrale où celui-ci joue un rôle de plus en plus important que la communauté internationale dans son ensemble s’accorde à reconnaître. Ayant su mettre fin, non sans mal,  à nos dissensions internes nous devons maintenant prouver que l’on peut progresser sur la voie de la démocratie sans pour autant céder aux démons de la démagogie et de la violence politique. Mais cela ne peut se faire que si le peuple congolais se mobilise dans ce sens.

L’idéal, bien sûr, serait que la classe politique profite de l’occasion que lui offrira le message présidentiel pour s’unir sur l’essentiel. L’opposition radicale le comprendra-t-elle à temps, ou continuera-t-elle de s’affronter avec le pouvoir à fleurets plus ou moins mouchetés comme elle le fait présentement ?