Mfilou : le maire calme la tension entre la population et la Fondation Olangi Wosho

Mercredi 26 Février 2020 - 12:54

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Les habitants du quartier le Blède, dans le septième arrondissement de Brazzaville, protestent contre l’initiative de la Fondation de clôturer le domaine lui appartenant parce que le mûr constitue pour eux un facteur d’enclavement. L’administrateur-maire de Mfilou, Jean Marie Nzinga Ondemba, est descendu sur le terrain le 25 février pour mettre fin à la polémique.

Sur les collines du quartier le Blède, la Fondation Olangi Wosho dispose d’un domaine aménagé et délimité en 2012 : 142 mètres en amont et 115 mètres en aval sur une superficie de 36492,75 m² précise le titre foncier brandit par la structure pour justifier la légalité de ses actions. Pour sécuriser sa propriété, la Fondation a érigé un mur de clôture en matériaux précaires. La grogne a commencé. La population a déposé une requête au sujet de leur enclavement dû à l’érection du mur. Pour donner suite à leur vœu, les services du contrôle et de la protection des domaines, ainsi que celui de la réglementation et du contentieux de la direction départementale du domaine de l’Etat, avaient procédé à la convocation des parties en conflit.

Dans une optique de conciliation, la Fondation Olangi Wosho a concédé un passage de quatre mètres pour faciliter la circulation des personnes et des biens. Pour les habitants, cette concession ne suffit pas. Ils demandent plus d’espace. La Fondation estime, par contre, qu’elle a trop donné de son terrain, il n’est pas question d’en ajouter. « Nous avons volontairement réduit les périmètres de notre domaine en leur concédant trois mètres qui leur sert de servitudes de passage. Nous croyons qu’il est quasiment impossible de faire plus. Nous sommes dans notre domaine. Ils jouissent de nos installations : l’eau, l’électricité, et parfois des sanitaires. La conduite de ces occupants illégaux n’est pas de nature à nous permettre d’autres largesses », a indiqué Paul Mbot, un des responsables de la Fondation Olangi Wosho.

Après échange entre les deux parties, le 25 février, l’administrateur-maire a appelé au calme les jeunes surchauffés avec des pancartes affichant des messages de destruction de l’avenue déjà bitumée par la Fondation tout en sollicitant l’indulgence de celle-ci.  « La Fondation Olangi Wosho est bel et bien dans son domaine. Elle n’a jamais spolié le domaine de qui que ce soit. Nous la remercions d’avoir aménagé la servitude qui aujourd’hui est praticable. Le moment venu, nous allons nous rapprocher des dirigeants de cette communauté qui est dans ses droits, pour solliciter encore leur indulgence pour qu’elle cède encore cinq mètres afin que l’avenue puisse être opérationnelle de bout en bout. Il faut négocier parce que le domaine de la fondation est juridiquement protégé », a déclaré Jean Marie Nzinga Ondemba.

Cette situation relance le débat sur les occupations anarchiques qui prennent des proportions importantes notamment dans cette zone du septième arrondissement de la capitale. Le 14 janvier dernier le ministre des Affaires foncières et du domaine public, Pierre Mabiala, annonçait, en présence des propriétaires terriens, la mesure gouvernementale concernant le lotissement des zones périphériques.

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Descente des parties concernées sur le terrain

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