Migration : les pays de la CEEAC redéfinissent leurs frontières à Brazzaville

Jeudi 27 Juin 2013 - 10:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Une réunion des pays membres de la Communauté des États économiques de l’Afrique centrale (CEEAC) s’est ouverte le 27 juin à Brazzaville en vue de rendre plus dynamiques les flux migratoires au sein de la sous-région et de redéfinir les frontières qui posent problème

Les participants à la réunion de BrazzavilleLa rencontre régionale, qui se tient au Palais des congrès, s’achèvera le 29 juin. Elle a pour thème : « État des lieux de la délimitation, la démarcation des frontières et la coopération transfrontalière en Afrique centrale ». Elle s’inscrit dans le cadre de l’appropriation du plan Frontière de l’Union africaine (UA). Elle est organisée par les pays membres de la sous-région en partenariat avec l’Union européenne. Cette rencontre permettra aux pays de la CEEAC de résoudre par le dialogue les différents conflits frontaliers souvent nés de malentendus dans la délimitation ou démarcation des frontières communes. Elle devrait aussi permettre d’identifier et de formuler un programme spécifique de gestion frontalière de l’espace CEEAC.

« Comme vous le savez, de nombreuses situations aux frontières ont donné naissance à un certain nombre de conflits, en particulier dans des régions possédant d’importantes ressources naturelles bien qu’au lendemain des indépendances, de nombreux États s’étaient engagés à respecter les frontières héritées de l’époque coloniale », a indiqué le représentant du secrétaire général de l’UA, Athanase Nthanga Oyougou.

En effet, lors du premier sommet de l’UA au Caire (Égypte), en 1964, les chefs d’États et de gouvernement avaient constaté que leurs frontières étaient souvent sources de conflits, la plupart d’entre elles ayant été mal dessinées après la colonisation. En 2002 à Durban (Afrique du Sud), les chefs d’États et de gouvernement avaient adopté un mémorandum sur la sécurité, la stabilité, le développement et la coopération en Afrique. Pour son exécution, il avait été recommandé la délimitation et la démarcation des frontières au plus tard en 2012. En juin 2007, à Addis Abeba (Éthiopie), les ministres africains en charge des frontières avaient convenu d’un programme notifiant le respect des frontières issues de la décolonisation, le règlement par voie de négociation des litiges, la volonté partagée de délimiter et de démarquer d’un commun accord les frontières qui posent problème. L’objectif est de maintenir la paix entre États et de procéder à l’accélération, à l’approfondissement et à l’intégration politico-économique de la sous-région et au-delà, de tout le continent.

Dix pays de la CEEAC sont présents à Brazzaville : le Gabon, le Cameroun, le Burundi, la République centrafricaine, le Tchad, l’Angola, la Guinée-Équatoriale, Sao Tomé-et-Principe, le Congo et la République démocratique du Congo.

Le ministre congolais de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, qui a ouvert les travaux, a déclaré : « Une frontière plus visible rend plus lisibles les flux migratoires, facilite et dynamise les échanges dont nos États ont besoin pour leur progrès social. »

Tiras Andang

Légendes et crédits photo : 

Les participants à la réunion de Brazzaville