Mines : le Congo pourrait devenir premier producteur africain de la potasse

Réuni le 22 mars dernier en Conseil des ministres, le gouvernement congolais a approuvé l’octroi à la société Sintoukola Potash S.A. d’un permis d’exploitation du site de «Dougou» dont la profondeur du gisement est de 600m.

Sintoukola Potash est la filiale congolaise de la compagnie australienne Elemental Minerals Limited qui avait obtenu en 2009, auprès du gouvernement congolais, un permis de recherches sur les sels de potasse et les sels connexes dans le Nord de la plaine du Kouilou.

Elle a bénéficié en 2013 d’un premier permis d’exploitation de ce gisement dans la perspective d’une production de 2 millions de tonnes de potasse par an.

Il s’agit cette fois-ci, selon le ministre en charge de la communication Thierry Moungalla, d’un permis d’exploitation complémentaire sur la moitié Sud du terrain de recherches, dénommée zone « Dougou », où une importante minéralisation de carnallite et de sylvinite a été mise en évidence.

L’exploitation du site du «permis Dougou » mobilisera un investissement prévisionnel de 4 milliards de dollars américains, soit environ plus de 2000 milliards de francs CFA pour une période de 20 ans,.

La production du site du permis «Dougou», une fois réalisée, hissera le Congo au  rang de premier producteur africain de potasse, avec un volume de production estimé à 6% du marché mondial, à en croire M. Moungalla.

Par ailleurs, au cours de sa réunion, le gouvernement congolais a attribué un permis de recherches minières à la société Zhengwei Technique Congo pour l’or, dit «permis Mayéyé» dans le département de la Lékoumou (Sud). Le coût prévisionnel des travaux de recherches au niveau de ce permis est estimé à 1.200.000.000 de francs CFA.

La société Saison Zhong a aussi bénéficié d’un permis de recherches minières pour les polymétaux dit «permis Kola-Banda», situé dans le département du Niari. Le coût prévisionnel des travaux sur ce permis est estimé à 3 milliards de francs CFA.

L’octroi des permis miniers à ces trois sociétés augure de bonnes perspectives pour l’économie congolaise qui demeure tributaire des ressources du secteur pétrolier.