Minière de Bakwanga : Albert Mukina démis de ses fonctions

Mercredi 2 Octobre 2019 - 18:45

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Il est reproché au directeur général ses limites et incohérences dans la gestion courante de l'entreprise publique productrice de diamant industriel et sa nonchalance dans l’exécution des décisions du Conseil d’administration.

Société productruice du diamant, la Minière de Bakwanga (Miba), hier fleuron de la République démocratique du Congo au regard de sa contribution au budget national, est actuellement en faillite. Rien ne tourne plus dans cette entreprise d’Etat à cause de la megestion des animateurs de différents comités de gestion qui se sont succédé à sa tête, plus préoccupés par des besoins de survie que de l’avenir de l’entreprise et des travailleurs voués à leur triste sort.

Albert Mukina Kanda Kanda, jusque-là directeur général de la Miba, n’a pas mieux fait que ses prédécesseurs. L’intéressé se serait empêtré, lui aussi, dans le cycle infernal de dilapidation de ce qui restait encore comme patrimoine de cette entreprise moribonde, à en croire le président du Conseil d’administration, Mbaya Tshiakany. Au cours de la session de ce Conseil d’administration tenue du 25 au 27 septembre dernier, la décision a été prise d’éjecter le directeur général qui aurait fait montre des limites dans la gestion de l’entreprise.     

Cette décision était sans appel d’autant plus que l’incriminé n’avait jamais affiché quelques signes de changement dans sa manière de gérer la société, nonobstant les incessants reproches qui lui étaient faits. « Le Conseil d’administration a fait le malheureux constat de vos limites et incohérences dans la gestion courante de la société et dans l’exécution de ses décisions, mettant ainsi la société dans des difficultés énormes de fonctionnement et dans l’impossibilité d’atteindre les objectifs assignés », peut-on lire dans la correspondance adressée au directeur général.

Albert Mukina Kanda Kanda est donc démis de ses fonctions et ne peut plus engager l’entreprise. Il est rappelé que sous sa gestion, bon nombre de travailleurs ont été envoyés au chômage accusant des retards de plus de soixante mois de salaire. Certains sont allés jusqu’à accuser cent cinquante-six mois d’arriérés de salaire sans parler de plusieurs cas sociaux non pris en compte par la société.

Alain Diasso

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