Minorités : les autochtones s’imprègnent des contours du cadre stratégique

Vendredi 26 Avril 2019 - 15:04

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Le Plan national de développement des populations autochtones et les communautés locales a fait l'objet d'un atelier, les 23 et 24 avril, à Brazzaville, en vue de son appropriation par les personnes concernées, pour une gestion durable des écosystèmes d’Afrique centrale. 

La rencontre a regroupé cinquante-quatre participants, notamment les membres du Réseau national des populations autochtones (Renapac) de tous les départements du Congo, le point focal changement climatique, les membres des organisations non gouvernementales et internationales ainsi que bien d’autres. Le Plan national de développement des populations autochtones et les communautés locales, élaboré par le Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale (Repaleac). C'est ainsi que sur la base de ce document, les autochtones ont été édifiés, au cours de l'atelier, sur leur implication dans le cadre des changements climatiques au Congo. Ils ont également bénéficié des connaissances sur leurs droits.

Cherotti Blanchard Mavoungou, autochtone vivant à Brazzaville et membre du Renapac, a indiqué que la rencontre leur a permis d’adopter le travail fait par la Commission des fotêts d'Afrique centrale (Comifac)  et le Repaleac. Selon lui, les associations effectueront à leur tour des descentes pour les campagnes de sensibilisation dans tous les départements.  

En effet, parmi les objectifs spécifiques de l'atelier, figuraient l’adoption du plan de travail et le budget des activités 2019, nécessaires à l’élaboration d’un plan de développement national; la révision du plan de convergence de la Comifac dont un plan stratégique 2018-2025 pour l’amélioration des conditions de vie des peuples autochtones.   

"Le terme autochtone ne doit pas choquer la population minoritaire"

Autrefois connu sous le nom de pygmées au Congo, le concept autochtone ne changera rien à leur identité, a expliqué Cherotti Blanchard Mavoungou, car c’est juste une appellation décidée au niveau mondial pour leur permettra de jouir des mêmes droits que les Bantous.  Il a, par ailleurs, déploré l’occupation sans consentement des autochtones de leur vécu quotidien par les Bantous.  

 Notons que cet atelier de lancement des travaux du plan national de développement des populations autochtones et les communautés locales de la République du Congo avait été ouvert par le directeur général de la Promotion et de la protection des peuples autochtones, Justin Asomoyo. 

La thématique autochtone, a-t-il expliqué, est d’actualité au Congo et partout dans le monde. La vulnérabilité à laquelle est exposée ce peuple interpelle toutes personnes au niveau des administrations et des associations.

A cet effet, il a souhaité voir un réseau national des autochtones plus dynamique qui s’intéresse réellement à ces personnes et à l'amélioration de leur qualité de vie, avant de déplorer encore les faiblesses malgré les efforts fournis en leur faveur.   

Aux organisations non gouvernementales de jouer pleinement leur rôle en s’approchant de cette couche minoritaire, en pensant à résoudre leur besoin. « Réfléchissez sur ce que vous envisagez faire dans le cadre stratégique sans oublier leur situation. Les autochtones ne connaissent pas leur loi ni leurs droits faute de manque de vulgarisation et de connaissance d’égalité de droit avec les Bantous », a exhorté Justin Asomoyo.  

 Notons que la rencontre a été organisée par le Réseau national des populations autochtones (Renapac) que dirige Guy Serge Ngoma. A l'en croire, cet atelier a été une occasion de rappeler la nécessité de poursuivre les démarches pour l’adoption des textes d’application de la loi 05-2011 du 25 février 2011, portant promotion et protection de ces personnes.

 « Le Congo avait ratifié la loi portant promotion et protection des droits des personnes autochtones. Cette loi souligne avec force et implication totale de cette population à la gouvernance en vue de l’élaboration d’une feuille de route susceptible d’amélioration vers un plan de travail et du budget annuel, dans le cadre des stratégies du Repaleac en République du Congo de 2020 à 2025, ainsi que dans la gouvernance et la gestion durable des terres et ressources naturelles conformément au savoir traditionnel afin d’améliorer leurs conditions de vie », a signifié Guy Serge Ngoma.

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Les participants à l'atelier / Adiac

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