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Mardi 30 Septembre 2014 - 10:50

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La première leçon que l’on peut, que l’on doit tirer des élections locales est que, partout, sur toute l’étendue du territoire congolais, un grand travail reste à accomplir si l’on veut que les citoyens prennent une part plus active à l’administration de leur pays. Le taux de participation relativement faible enregistré lors de ce scrutin montre, en effet, que les électeurs et les électrices n’ont pas une conscience très aigüe de l’importance des collectivités locales dans la gouvernance publique. Et c’est bien dommage car la démocratie repose pour une large part sur l’implication des citoyens dans leur environnement immédiat.

Précisons, avant d’aller plus loin dans le raisonnement, que ce phénomène n’est pas purement congolais, mais qu’il s’observe dans beaucoup de pays, y compris ceux qui ont une longue tradition démocratique. Mais ajoutons tout aussitôt que cela ne change rien au fait que l’un des principaux ressorts de ce système est bien, du haut en bas de l’échelle, la participation active des citoyens au choix de celles et ceux qui le dirigent. D’où la nécessité de mener une réflexion approfondie sur la façon de procéder pour que cet engagement civique s’accroisse au fil des années.

L’erreur que beaucoup commettent, y compris chez nous, est de rendre la puissance publique responsable du faible taux de participation aux élections locales. Certes, une mauvaise distribution des cartes électorales, des retards dans l’acheminement des bulletins de vote, une organisation administrative défectueuse du scrutin sont souvent à l’origine d’une participation médiocre à ce type de scrutin. Mais, de façon générale, la faible mobilisation des électeurs résulte avant tout de l’incapacité des candidates et des candidats à convaincre ceux-ci de se déplacer le moment venu afin de déposer leur bulletin dans l’urne.

Ce qui fait le plus défaut aujourd’hui dans le régime démocratique très ouvert, très concurrentiel qui est le nôtre, n’est pas l’action de l’État, mais le faible engagement, sur le terrain, des élus et de leurs challengers, l’incroyable morcellement de la classe politique, l’absence d’actions concrètes au contact des citoyens, l’inanité du discours politique local. Et c’est pourquoi la classe politique ferait bien de battre sa propre coulpe avant de s’en prendre aux pouvoirs publics.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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