Mode : les acteurs en parlent pour développer le secteur

Vendredi 8 Février 2019 - 12:26

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Au cours d’une conférence initiée par la jeune mannequin Thérésa Bouamoutala, le 2 février à Brazzaville, stylistes, créateurs, mannequins, autorités culturelles, bloggeurs, chroniqueurs, photographes, couturiers et autres se sont réunis en vue de tracer une possible voie d’émancipation du secteur de la mode au Congo.

La mode est en plein essor dans le monde et l’Afrique n’est pas en marge de cette percée fulgurante. De même, au Congo, le secteur semble prendre son envol mais le parcours est encore long. « C’est en sortant du Congo et en participant à de nombreux événements de mode à l’international que je me suis rendue compte que le pays est encore loin. Pour que la mode émerge, nous devons tous nous y impliquer. D’un côté, les consommateurs et de l’autre, les médias, les entrepreneurs, etc. », a estimé Thérésa Bouamoutala.

La mode est un secteur très vaste qui fait appel à de nombreuses compétences. En effet, on y compte des modélistes, stylistes, sourceurs, créateurs, designers, responsables de collections, mannequins, marketeurs, photographes, coiffeurs, maquilleurs, journalistes, etc.

De divers horizons, des hommes et des femmes s’illustrent par leur légitimité, leur séduction intelligente, leur capacité à convaincre et à s’imposer et leur allure des plus remarquables.

À cet effet, lors de son intervention à cette rencontre, Djibril Kachidi, créateur de la marque Kachidi, a déclaré qu’il était temps que les choses changent et que le Congo s’affirme enfin par son talent au niveau national et international. « Arrêtons de sous-estimer notre potentiel et consommons notre propre mode comme c’est le cas dans d’autres pays », a-t-il enchéri.

L’union fait la force… 

En dehors du fait que les Congolais n’assument pas le made in Congo, il y a aussi le fait que les culturels nationaux ne sont pas unis entre eux.

Adriana Talansi, créatrice de la marque Talansi, a notamment déploré le fait qu’elle émerge plus à l’étranger plutôt que dans son propre pays, le Congo. « La mode, dans d’autres pays, est déjà un pilier de développement économique et touristique. Mais pourquoi ne pas aboutir à cela ici ? », s’est-elle insurgée.

À son avis, il est temps de cesser de se rivaliser inutilement et d’œuvrer ensemble pour l’émancipation et l’avenir de la mode congolaise.  

Vers une professionnalisation de la mode congolaise

Le secteur de la mode est un domaine aussi prestigieux que les autres, qui exige de la considération et du respect. En effet, qui que vous rêviez d’être, quoi que vous rêviez de faire, la formation est utile car, c’est la clé de la réussite. Et pour y parvenir, il est nécessaire de se donner les moyens en procédant par des voies légitimes.

« Nous, l’Etat, sommes là pour vous accompagner. Pour cela, nous vous prions d’être organisés et de vous conformer aux lois. Ne procédez pas anarchiquement dans la mise en place de projets ou de structures. Mais, créez un collectif pour représenter l’ensemble des acteurs de la mode et décentralisez ainsi les pouvoirs pour une meilleure représentativité », a souligné Claver Lembouka, directeur des arts et de la cinématographie au ministère de la Culture et des arts.

Que la mode intègre le système éducatif congolais et qu’elle soit régie par des textes, tel a été le souhait émis par Adriana Talansi.

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

Photo: Vue globale des conférenciers ( de la gauche vers la droite: Djibril Kachidi, Thérésa Bouam's, Adriana Talansi, Claver Lembouka)

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