Musique : de grandes figures de la musique de jazz exposées à l'Institut français du Congo

Jeudi 24 Avril 2014 - 18:29

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En prélude à la célébration de la Journée internationale de jazz prévue le 30 avril comme chaque année, la maison Biso na Biso, en partenariat avec l’Institut français du Congo et l’ambassade des États-Unis au Congo, organise du 24 au 26 avril une exposition des œuvres musicales dans le hall de l'Institut

C’est pour la troisième fois consécutive que le Congo célèbre cette journée internationale bien qu’elle a été instituée il y a plusieurs décennies. Sur 500 œuvres exposées venues de différents pays figurent aussi celles de Congolais.

Cette exposition vise à mettre en relief les grandes figures de ce genre musical et permettre aussi de leur redonner vie. Le jazz, explique Jean Basile Massamba, promoteur et coordonnateur chargé de la gestion administrative de la maison culturelle Biso na Biso, est une musique qui a pris racine en Afrique que les esclaves noirs ont apportée aux États-Unis et dans les distances de leur déportation. Pour lui, cette journée ne pouvait pas passer inaperçue : « Ne pas faire quelque chose serait préjudiciable. Il faut que ce genre de cérémonie se tienne. »

Les gens s’intéressent souvent à un genre nouveau mais ils ne doivent pas oublier les racines. La musique de jazz est la plus forte des émotions et des formes d’expression que peut ressentir un homme. Elle est l’une des bases, des racines de toutes les autres musiques. « Chez nous à la maison Biso na Biso, nous avons un terme 3R qui signifie : c’est une musique qui peut aider à la réflexion, à la recherche et à l’échange. La maison culturelle Biso na Biso aide le patrimoine à s’exprimer », a poursuivi Jean Basile Massamba.

Le promoteur culturel a remercié les partenaires qui ont rendu possible la tenue de cette activité, notamment, l’Institut français du Congo, l’ambassade des États-Unis, le Fespam, la mairie de Brazzaville et la maison Biso na Biso. Celle-ci s’est dit prête à rendre service et à retracer cette musique, par l’exposition ouverte à tous les artistes musiciens, chroniqueurs, promoteurs de développement culturel et ceux qui veulent avoir une idée de l’histoire, du parcours, de la façon dont le jazz a été exporté de nos rives et de nos frontières.

Pour Jean Claude Kodia, artiste et chorégraphe, le jazz est une musique qui édifie et il s'est indigné du fait que les gens négligent cette musique. « La plupart des jeunes d’aujourd’hui ne s’intéressent pas à ce genre de musique. Ce désintéressement part sur la compréhension de ce qu’ils ont découvert aujourd’hui, ils ne veulent plus s’accrocher sur ce qui édifie, attachant souvent de l’importance à tout ce qui détruit », a-t-il rappelé. Pour lui, la musique d’aujourd’hui n’édifie plus, l’ancienne est inspirée et meilleure. « Je m’intéresse au jazz et je n’écoute pas n’importe quoi, j’aime écouter ce qui édifie et qui contribue à la construction. C’est pour cela que certains jeunes m’appellent vieux, bien que je sois aussi jeune qu'eux mais, la différence est qu’on n’a pas la même vision de voir les choses », a indiqué Jean Claude Kodia. Et ce dernier de demander aux jeunes et surtout aux artistes musiciens de se référer et d’écouter ce genre de musique pour leur inspiration afin de composer des chansons qui édifient et non qui détruisent.

Signalons que des concerts de jazz sont prévus tout au long de cette célébration. En premier lieu, l’orchestre Congo Ndulé Jazz donnera, dans la soirée du 26 avril, un spectacle à l’Institut français du Congo.

 

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Les archives du jazz exposées à l'Institut français du Congo