Musique : JFL conjugue exigence et excellence artistiques

Vendredi 4 Décembre 2020 - 12:32

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le paysage musical congolais regorge de passionnants artistes qui,  soutenus à la hauteur de leur talent, hisseraient le drapeau du Congo bien haut.  Jaurès Fister  Livoula (JFL) est l’un d’entre eux.

De l’écriture de ses textes à la création de sa musique en passant par la réalisation des vidéos-clips, l’artiste parfait ses œuvres en alliant spiritualité et professionnalisme. À l’image du célèbre auteur compositeur congolais Alain Moloto, Jaurès veut donner à sa nation, par Dieu et pour Dieu, une armée d'adorateurs qui travaillera pour la restauration de l'autel d'adoration de l'Éternel dans son pays, au-delà du simple fait d'exercer la musique comme art. « Mon rêve est de léguer à cette nation une génération d'adorateurs selon le cœur de Dieu », a- t-il déclaré.

Pour le Congo, Fister rêve grand. « Je souhaite vivre ce jour que nous proclamons dans notre hymne ; ce jour où Christ sera reconnu comme tel dans cette nation, ce jour où notre Congo resplendira ; ce jour où cette longue nuit de division, de tribalisme et de haine  s'achèvera ; ce jour où ce grand bonheur surgira ; ce jour où tous oublieront ce qui nous divise, ce jour où nous serons plus unis que jamais, dans l'unité, le travail afin de vivre ce progrès tant souhaité », a-t-il ajouté.

Chantre et instrumentiste. Fister endosse également le rôle de coordonnateur de l'école d'adoration et famille Royaume des Adorateurs, de promoteur de l'école d'Asaph (programme spécial de formation des chantres et des conducteurs de culte), mais aussi celui de conférencier et formateur. L’artiste et membre du centre d'évangélisation mondiale Philadelphie a décidément plusieurs cordes à son arc et plus d'une dizaine de chants disponible sur sa chaîne YouTube : Fister Jaurès Livoula.

« Je m’attends à toi », le dernier en date

Dévoilé en novembre, « ce chant est un cri ; un soupire ; une prière venant du cœur des Hommes qui ne s'attendent qu'à Dieu. Des hommes qui ont compris après plusieurs efforts et échecs, que seuls le secours et les voies du Seigneur sont providentiels », a relaté le chantre. Le message de ce chant renvoie un message de dépendance à Dieu, un message de consécration mais aussi un témoignage de foi en l'œuvre et la direction de l'Esprit.

L’histoire d’amour de Jaurès et la musique débute en 2002 dans les Églises des assemblées de Dieu du Congo. Passionné de percussion, il a intégré l'école du dimanche de l'église et se fait former comme batteur de tam-tam. Deux ans plus tard, lorsque l'église s’est dotée d'une batterie (drum), il fait une mise à jour et confirme son talent de percussionniste. Après la batterie Jaurès s’essaie au piano et au chant.

Étudiant en faculté des sciences d'économie à l'Université Marien-Ngouabi, c'est en 2010 qu'il prend le chemin de la carrière musicale en compagnie de deux talentueuses choristes congolaises Nitaya et Gabrielle Okoul. Ils forment ainsi un trio dénommé « Tehilla ». Détenteur de plusieurs diplômes théologiques, il intègre en 2014 Rhema Worship, une école spécialisée dans la formation des conducteurs de culte, dirigée par le pasteur et chanteur congolais Athom's Mbuma du groupe Adorons l’Eternel. En mai de la même année, il crée l'école d'adoration et famille Royaume des adorateurs dont il est coordonnateur jusqu'à ce jour. Depuis lors, l’histoire d’amour se poursuit et n’est pas prête de s’arrêter...

La question de la visibilité des artistes demeure une intrigue pour la sphère musicale congolaise. Malgré leur talent, ces derniers peinent toujours à prendre de l’envol.  L’autoproduction, le manque de mécène ; le manque de politique culturelle adéquate et d'industrie musicale sont des véritables freins pour l'émergence des talents congolais en musique et dans divers secteurs liés à l’art. A cela s’ajoute le défi du numérique à l'heure actuelle. « Faire de la musique au Congo est un véritable challenge, un vrai défi. Les points mentionnés ci-dessus font à ce que la voix de notre musique soit de faibles décibels. Mais en soi, le Congo est rempli de talents à découvrir, bien plus à soutenir », a souligné l’artiste.

Durly Emilia Gankama

Légendes et crédits photo : 

Photo: FLJ en plein shooting Photo2: Pochette du single 'Je m'attends à toi"

Notification: 

Non