Nations unies : un plaidoyer pour l’amélioration de l’efficacité des opérations de maintien de la paix en Afrique

Mercredi 21 Novembre 2018 - 17:13

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Dans le but d’encourager les gouvernants du monde entier à mener une action commune, capable de renforcer l’efficacité des opérations de maintien de la paix en Afrique, les membres du conseil de sécurité des Nations unies se sont réunis, le 20 novembre, à Genève pour échanger sur la question.   

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a précisé que cette rencontre est une occasion pour lui de rappeler que l’amélioration de l’efficacité du maintien de la paix dans cette région du monde est une responsabilité collective car, les problèmes de sécurité sur un continent représentent un risque pour le monde entier.

« A notre époque interconnectée, les problèmes de sécurité sur un continent représentent un danger pour le monde entier sans distinction de pays. Les facteurs qui alimentent les conflits en Afrique, notamment la pauvreté, le chômage des jeunes, le changement climatique, la compétition pour les ressources et la criminalité transnationale menacent la sécurité mondiale », a-t-il souligné.

Par ailleurs, pour montrer la gravité du problème, le secrétaire général a  signifié que le continent africain accueille sept des quatorze missions de maintien de la paix des Nations unies et plus de 80% des forces de maintien de la paix des Nations unies. Cependant, les pays africains fournissent près de la moitié des Casques bleus déployés dans le monde, dont près de deux tiers sont des femmes militaires et la majorité des femmes officiers de police.

« Nos missions de maintien de la paix sur le continent africain ont accompli des progrès encourageants, ces dernières années. D’autant plus, les mandats ont été menés à bien en Côte d’Ivoire et au Libéria et nos missions ont pu se retirer », a-t-il encore ajouté,  insistant sur le fait que pour la même mission, en République démocratique Congo, au Mali, en République centrafricaine et au Darfour, l’Union africaine (UA) et l’ONU ont collaboré étroitement pour appuyer les processus politiques, les dialogues nationaux et les efforts de médiation dans ces pays. Et c’est ce qui a désamorcé les tensions et ouvert la voie à des accords de paix et à des élections.

En effet, selon Antonio Guterres, le maintien de la paix en Afrique continue de présenter un des plus grands défis pour les missions des Nations unies opérant dans des environnements dangereux. Elles sont souvent confrontées à la criminalité transnationale, aux groupes armés non étatiques et aux groupes terroristes. Pour ce faire, le partenariat avec l'UA et les autres États membres africains est essentiel, a-t-il rencheri.

Il nous faut une stratégie et des efforts collectifs pour contrer la situation

 Pour Antonio Guterres, il faut que les Etats mettent sur pied des stratégies et fasse un effort collectif en faveur de la paix. L’initiative clé est de mener une action forte pour le maintien de la paix. Cette action permettra de rendre les missions de paix plus fortes et plus sûres avec des mandats plus réalistes.

Etayant quelques stratégies qui sont déjà en action, le responsable onusien a souligné que parmi ces politiques se trouve celle liée à l'augmentation du nombre de femmes dans les opérations de maintien de la paix à tous les niveaux. C'est un autre moyen d'améliorer l'efficacité des opérations et une manière de faire en sorte que la parité homme-femme soit mise en œuvre dans toutes les missions de paix.

« Nous nous mobilisons également pour lutter contre l'exploitation et les abus sexuels dans nos rangs, y compris dans nos missions de maintien de la paix, en plaçant les droits et la dignité des victimes au premier plan », a-t-il conclu.

 

 

Rock Ngassakys

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