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Mardi 5 Juin 2018 - 13:16

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Ce que chacun de nous doit comprendre afin d'en tirer les conséquences pour lui-même et pour les siens, c'est que le Congo est riche, très riche, qu'il peut donc surmonter sans délai les obstacles dressés sur sa route par la crise financière. Bien au-delà du trésor pour le moins volatile et instable que constitue le pétrole, il détient, en effet, un capital agricole et aquatique dont l'exploitation mesurée, rationnelle, raisonnable, respectueuse de l'environnement lui procurera des ressources infiniment plus stables que celles générées par les hydrocarbures ces quarante dernières années.

Même si plus de la moitié de la population congolaise vit aujourd'hui dans de grandes cités comme Brazzaville, Pointe-Noire, Owando, Dolisie ou Ouesso, chacun d'entre nous a conservé des liens étroits avec sa ville, sa bourgade, son village d'origine. Et ces liens ne sont pas près de se distendre comme le montrent les échanges constants avec ces lieux, la force des us et des coutumes, le retour sur le sol natal des corps privés de vie, l'appui constant des citadins aux frères et sœurs  des villages.

Si chacun d'entre nous, à la place qu'il occupe dans la société congolaise et avec les moyens grands ou modestes qu'il possède, décide d'accompagner le processus de mise en valeur des terres et des eaux de la région dont il est issu, nous verrons en quelques années se produire une véritable révolution économique qui tirera définitivement le pays de l'ornière dans laquelle il s’est trouvé plongé bien malgré lui par l’effondrement des cours du pétrole. Peu importe alors ce qu'il adviendra sur les marchés mondiaux de l'énergie fossile puisque la prospérité du Congo ne dépendra plus en vérité que de lui-même.

Soit dit en passant, c'est très précisément l'objectif éminemment stratégique qui se trouve à l'origine du Fonds bleu pour le Bassin du Congo dont la création a été actée à Oyo, l'an dernier, et qui commence tout juste à s'organiser grâce à la Conférence qui s'est tenue à Kintélé, il y a un mois. Initiateur de ce mouvement historique, le Congo, notre Congo, peut en être le modèle si chacun de nous  s'y engage personnellement, ce qui n'a rien d'utopique étant donné la solidité des  liens qui nous unissent à nos villes et à nos villages d'origine.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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