Niger : Washington offre un centre de communication dans la lutte anti-djihadiste

Mardi 5 Février 2019 - 13:45

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Un bâtiment abritant un centre de communication et de transmissions militaires d’une valeur de 16,5 millions de dollars a été remis, le 4 février, aux autorités nigériennes pour aider leur pays à combattre les groupes islamistes, notamment Boko Haram, a annoncé l’ambassade américaine dans un communiqué.

Le don a été fait en présence des responsables militaires du Niger. « Nous remettons le CPCO (Centre de planification et de conduite des opérations) d’une valeur de 16,5 millions de dollars qui permettra aux Forces armées nigériennes de synchroniser leurs opérations grâce aux communications », a indiqué l’ambassadeur des Etats-Unis, Eric Whitaker, lors de la cérémonie de remise du bâtiment.

Située dans une caserne à Niamey, la capitale nigérienne, cette infrastructure comprend notamment deux centres d’opérations tactiques, du matériel de communication spécialisé et des radios, nécessaires pour fournir les informations utiles aux forces sur les champs de bataille et mieux les utiliser, a expliqué le diplomate américain cité dans le communiqué.

Le geste n’est pas le premier du genre sur le plan sécuritaire que Washington remet aux dirigeants nigériens. Les Etats-Unis avaient déjà offert au Niger deux avions de type Cessna C-208 pour surveiller son vaste territoire, ainsi que des véhicules blindés de transport de troupes et des petits bateaux à moteur, a rappelé le diplomate américain. « Nous pensons que toutes ces capacités sont essentielles pour aider le Niger à vaincre Boko Haram et d’autres organisations terroristes », a ajouté Eric Whitaker.

Pour contribuer efficacement à la sécurité dans le Sahel, les Etats-Unis ont accru leur présence militaire au Niger qui lui a permis de construire une importante base de drones à Agadez (nord) dont le coût est estimé à une centaine de millions de dollars. Ce qui donne à Washington une plate-forme de surveillance de premier plan. L’accord militaire sur la sécurité et la bonne gouvernance, signé le 9 octobre 2015, obéit à la volonté commune des deux parties à assurer la sécurité dans la région. Le texte prévoit que les deux pays s’engagent « à travailler ensemble dans la lutte contre le terrorisme ». Il prévoit aussi que l’armée américaine doit « former les militaires nigériens dans la lutte contre le terrorisme ». Du côté de Niamey, les dirigeants ont autorisé les Etats-Unis à utiliser des drones armés sur leur sol.

Pays sahélien pauvre, le Niger fait face à des groupes djihadistes à ses frontières malienne et libyenne au nord et à Boko Haram à sa frontière nigériane au sud-est. Les insurgés, dans une embuscade à Tongo Tongo, un village proche du Mali, ont tué, le 4 octobre 2017, quatre soldats américains et cinq militaires nigériens. L’attaque avait été revendiquée par l’organisation djihadiste d’Adnan Abou Walid Sahraoui, qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique et se fait appeler Etat islamique dans le Grand sahara.

 

Nestor N'Gampoula

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