Nomination du Premier ministre : Albert Yuma recalé à la présidence

Mardi 9 Avril 2019 - 17:00

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« Le président Tshisekedi désire nommer une personnalité qui refléterait plus le changement qu’il incarne », susurre-t-on dans le précarré du chef de l'Etat.

La République démocratique du Congo est toujours sans un Premier ministre ni un gouvernement responsable. Après avoir sacrifié l’étape de la nomination d’un informateur censé identifier la majorité parlementaire aux fins de la formation de l'exécutif national, d’aucuns ont cru que la coalition gouvernementale Front commun pour le Congo (FCC)-Cap pour le changement (Cach) allait vite régler ce problème. Mais hélas ! Alors que l’accord conclu entre les deux plates-formes semblait pourtant limpide, il y a de quoi s’interroger sur les causes du blocage relatif à la nomination du Premier ministre. Dans le camp du FCC d’où il est censé sortir, on allègue que le dossier est déjà bouclé depuis plusieurs semaines. L’autorité morale de ce regroupement politique aurait effectivement désigné, en accord avec sa direction, la personne qu’elle croit remplir les critères pour tenir les rênes de l’exécutif national.

L'opinion nationale et internationale toujours dans l'expectative

Albert Yuma, le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), serait la personne qu’aurait choisie Joseph Kabila pour occuper le poste de Premier ministre. L’accord de coalition gouvernementale conclu entre le FCC et le Cach prévoit, en effet, que le « Premier ministre sera issu de la société civile ». Un critère qu’aurait rempli l’intéressé en sa qualité de président de la FEC.  Mais depuis que le nom du président de la Gécamines a été transmis à la présidence de la République en vue de sa nomination, les lignes n’ont plus bougé, laissant dans l’expectative l’opinion tant nationale qu’internationale. Des indiscrétions recueillies dans le précarré présidentiel, il ressort qu’Albert Yuma n’est pas la bonne mise pour la simple raison qu’il appartient à l’ancienne caste dirigeante ayant mis le pays à genoux. « Le président Tshisekedi désire nommer une personnalité qui refléterait plus le changement qu’il incarne », entend-on dire. Le refus de Félix Tshisekedi de ne pas donner suite à la proposition de son prédécesseur est à la base de la détérioration actuelle des rapports entre le FCC et le Cach, renseignent les sources.

Pour le FCC, le temps presse et le chef de l’Etat doit impérativement s’exécuter pour permettre une reprise du fonctionnement normal des institutions. « Le FCC demande au président de la République de mettre tout en œuvre pour que toutes les institutions constitutionnelles nationales et provinciales soient installées et qu’elles deviennent opérationnelles dans l’harmonie », pouvait-on lire dans un communiqué publié le 8 avril.   

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Albert Yuma

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