Nouvelle République : Clément Mouamba, un homme d’ouverture et de dialogue.

Dimanche 24 Avril 2016 - 15:30

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Appelé à diriger le premier gouvernement qui poursuivra la mise en place des institutions de la nouvelle République, instaurée par la Constitution du 25 octobre 2015 au Congo, Clément Mouamba devrait faire montre de ses capacités à rassembler les Congolais. Pour cela, la gouvernance électorale et le partage de la richesse nationale seront des indicateurs importants de son évaluation.

Ce cadre de banque nommé Premier ministre chef du gouvernement samedi par le président Denis Sassou N’Guesso est, rappelons-le, proche de l’ancien parti au pouvoir, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) duquel il a été suspendu au mois de juin de l’année dernière. Clément Mouamba était ministre des Finances en 1992 et 1993 sous le quinquennat de l’ancien président, Pascal Lissouba (1992-1997), avant d’être remercié par ce dernier.

Souvent remarqué pour son ouverture, M. Mouamba a été très actif dans le suivi de la municipalisation accélérée du département de la Lékoumou et l’organisation du 54e anniversaire de l’indépendance du Congo en 2014 dans la ville de Sibiti dont il est originaire.  

Il a parfois été accusé par ses amis de loyauté envers l’actuel chef de l’Etat congolais. Ainsi, a-t-il été suspendu par son parti après avoir participé aux concertations avec le président Denis Sassou N’Guesso courant 2015, réfutant le mot d’ordre de boycott lancé alors par l’UPADS.

« Il faut briser les glaces. Je voulais dire au chef de l’Etat que je suis toujours ouvert au dialogue  et j’assume ce que je fais, je suis citoyen de ce pays. Et j’ai aussi déploré que nous ayons autant d’hommes politiques dans le pays, mais très peu d’hommes d’Etat. Quand on est homme d’Etat on sait avaler sa colère. Dans ma langue on dit  que la colère d’un insensé se lit sur le visage, celle d’un sage est enfouie dans les entrailles », confiait-il au sortir de sa rencontre avec le chef de l’Etat en juin 2015.

L’un des sujets importants qu’il assurait, alors, avoir abordé avec le président de la République était la gouvernance électorale qu’il fallait améliorer, selon lui, pour faire avancer la démocratie et stabiliser le pays.

Parlant alors de l’économie congolaise, Clément Mouamba laissait transparaître sa grande préoccupation sur une distribution équitable des fruits de la croissance. « Même si le pétrole nous joue des sales tours, l’économie congolaise se porte relativement bien. Le grand problème c’est la répartition de la richesse pour consolider l’unité nationale. Tout le monde doit participer à cet effort et jouir de cette richesse ; cela est fondamental », disait-il.

Thierry Noungou

Légendes et crédits photo : 

Clément Mouamba, photo Adiac.

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