Obsèques d’Émeneya : Kinshasa a rendu hommage à l’artiste

Samedi 1 Mars 2014 - 16:26

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Les Kinois ont été postés tôt le matin sur le trajet, de l’aéroport de Nd’jili au Palais du peuple pour dire adieu à King Kester.

King Kester Émeneya, ou sa dépouille mortelle, a rejoint, le 1er mars, la RDC, le pays de ses ancêtres, par l’aéroport international de N’Djili. Pour lui rendre les derniers hommages, les Kinoises et Kinois étaient mobilisés à travers tout le trajet, de l’aéroport international de N’Djili jusqu’à l’esplanade du Palais du peuple, où le corps a été exposé, en passant par la place des artistes, sur l’avenue Victoire, où une plaque en son honneur a été découverte.

Tout au long du parcours, les fans ainsi que tous ceux qui ont connu l’artiste et qui ont dansé au rythme de ses mélodies se sont bousculé pour voir passer le cortège funèbre. C’est pour eux une façon de dire merci à l’auteur-compositeur de « Nzinzi », « This is me » et autres. Des tubes qui ont fait leur bonheur à un moment ou un autre de leur vie.

Le cortège qui a accompagné le corbillard à bord du quel le cercueil a été transporté a également été une démonstration de la dimension de l’artiste que la RDC et la famille des artistes mondiale viennent de perdre.

La Nation est reconnaissante

Le corps de Jean Mubiala Émeneya a été reçu à son arrivée au Palais du peuple par le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta Yango, et celui de Bandundu, Jean Kamisendu.

Il y a eu également une forte délégation des hommes politiques et du monde des affaires et de la culture. Parmi ces grandes figures, on a noté le président du Parlement, Aubin Minaku, le ministre des Cultures et des arts, des députés nationaux et sénateurs ainsi que des députés provinciaux et ministres de la capitale congolaise.

Tous sont passés devant le cercueil de King Kester couvert du drapeau national, pour lui dire leur reconnaissance et celle de la Nation tout entière, pour le service rendu.

La population s’est bousculée sur la file pour avoir la possibilité de courber sa tête devant la dépouille mortelle de « Muntu ya zamani ». Mais la police et l’organisation ont pu maintenir l’ordre, et ont permis à tous les désireux de rendre les derniers hommages à King Kester.

Devant ce cercueil, chacun a pu exprimer sa douleur de sa manière. Pour les sapeurs, c’était un moment d’exhibition alors que d’autres ont fait le contour du cercueil en pleurs.

Un artiste aux dimensions internationales

La dimension internationale de l’artiste a notamment été marquée par la présence des délégations venues d’autres pays. Le drapeau de la République, par exemple, a flotté sur l’esplanade du Palais du peuple, pour marquer l’accompagnement et l’assistance des sapeurs brazzavillois à ce malheur qui vient de frapper la famille des artistes des deux Congo.

Par ailleurs, King Kester n’est pas seulement pleuré par des Noirs. Il y a également eu sur l’esplanade du Palais du peuple des personnes de peau blanche dont la présence confirme le qualité internationale de l’artiste.

Lucien Dianzenza