OMS : débat sur les problèmes de santé de la population entre les États membres de la région africaine

Mardi 3 Septembre 2013 - 10:26

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La 63e session du comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été ouverte le 2 septembre par le ministre d’État Florent Ntsiba, représentant le président de la République Denis Sassou N'Guesso, sur le thème « investir dans la santé pour un développement durable »

Organisée du 2 au 6 septembre à Brazzaville, elle regroupe les États membres de la région africaine de l’OMS. Les allocutions prononcées à l’ouverture des travaux ont porté notamment sur la gestion des risques et des catastrophes ; les défis à relever par les pays membres ; l’appui multiforme du gouvernement du Congo au bureau régional de l’OMS ; les actions menées dans le cadre de la lutte contre les maladies endémiques, transmissibles et non transmissibles ; des pistes d’actions pour l’avenir ; la contribution du Congo aux fonds spéciaux ; la reconnaissance des efforts menés par des partenaires en complément du gouvernement. 

D’après le ministre de la Santé et de la Population, François Ibovi, les quatre défis à relever par les États membres concernent la mise en œuvre de politiques globales permettant de promouvoir un environnement favorable à la santé afin d’éviter chaque année des décès chiffrés en millions en Afrique, parmi lesquels des enfants ; la sécurité ; le renforcement des systèmes de santé au sein des États ; l’accès à des médicaments de qualité à moindre coût.

« Au moment où se tient la 63e session du comité régional de l’OMS/Afro, la plupart des pays du continent africain se caractérisent par la forte prévalence des maladies transmissibles et non transmissibles, la forte pénurie du personnel médical qualifié, les inégalités d’accès aux services de santé, la malnutrition, une faible espérance de vie, le sous-financement et le sous-équipement des services de santé », a-t-il martelé.

Le directeur régional de l’OMS, le Dr Luis Gomes Sambo, a souligné l’appui multiforme du gouvernement qui permet au bureau de travailler dans la sérénité et de contribuer à l’amélioration de la santé en Afrique. Grâce à la lutte contre les maladies endémiques source de morbidité, d’invalidité et de mortalité, la variole a été éradiquée, la maladie de sommeil est réduite à certaines poches isolées, l’onchocercose est encore sous contrôle, la lèpre éliminée et les cas de poliomyélite diminuent. Des progrès ont été enregistrés dans plusieurs domaines : le renforcement des systèmes de santé et des programmes axés sur la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de la santé génésique ; la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles sur la préparation et la réponse aux épidémies et aux urgences de santé publique.

Le Dr Luis Gomes Sambo a évoqué plusieurs pistes d’actions pour l’avenir. Elles sont axées sur l’accélération des efforts pour l’atteinte des Objectifs du millénaire, l’intensification des actions visant à réduire la magnitude des maladies non transmissibles et tropicales négligées, la participation active des pays aux débats sur la définition des priorités de l’Agenda santé 2015 ainsi que l’actualisation des stratégies de coopération entre les pays.

Ouvrant les travaux au nom du président de la République Denis Sassou N’Guesso, le ministre Florent Ntsiba a rappelé la contribution du Congo à la constitution des fonds UNITAID, la contribution aux fonds spéciaux créés à l’issue de la session en Côté d’Ivoire ainsi que la participation régulière du Congo aux cotisations statutaires. Les fonds de l’UNITAID permettent à l’OMS d’appuyer le financement des activités de lutte contre certaines maladies comme le VIH/sida, la tuberculose ou le paludisme.  

Rappelant les objectifs du gouvernement dans le domaine de la santé, le ministre a expliqué que la construction d’infrastructures modernes de santé ainsi que le relèvement des plateaux techniques hospitaliers, à Brazzaville comme à l’intérieur du pays, participent de la volonté du président de la République de doter le Congo d’un dispositif de protection sanitaire à la dimension des attentes des populations bénéficiaires.

Il a indiqué : « Le gouvernement s’est mobilisé pour offrir à la population les avantages d’un système sanitaire qui intègre et perçoit, dans son essence profonde, la santé comme un droit fondamental de l’individu. »

Lydie Gisèle Oko