OMS : la nomination du président Mugabe annulée

Lundi 23 Octobre 2017 - 13:54

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Le président zimbabwéen avait été désigné , la semaine dernière, comme ambassadeur de bonne volonté de l'agence des Nations unies, suscitant une vive polémique.

Dans un communiqué, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a reconsidéré le choix de Robert Mugabe qui avait provoqué une levée de boucliers d'ONG à travers le monde mais aussi des pays comme la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et le Canada. « Au cours des derniers jours, j'ai réfléchi à la nomination de son excellence le président Robert Mugabe comme ambassadeur de bonne volonté de l'OMS (pour les maladies non transmissibles) en Afrique. En conséquence, j'ai décidé d'annuler cette nomination », a déclaré le patron de l'OMS.

La désignation du président Mugabé a été rejetée du fait de l'effondrement du système de santé  de son pays sous son régime.  M. Tedros, qui a pris la direction de l'agence, en juillet dernier, est le premier Africain à occuper ce poste. Il a ajouté dans son communiqué avoir « écouté attentivement » les critiques et parlé au gouvernement zimbabwéen. « Nous avons conclu que cette décision servait au mieux les intérêts de l'Organisation mondiale de la santé », a-t-il expliqué.

Sur place au Zimbabwe, le ministre de l'Education supérieure, Jonathan Moyo, a réagi dans un tweet transmis le 22 octobre, avant la décision, en disant que l'OMS risquait « de perdre tout son respect et sa bonne volonté ». Tedros Adhanom Ghebreyesus avait annoncé en Uruguay la nomination du président Mugabe comme ambassadeur de bonne volonté de l'OMS en félicitant le Zimbabwe, « un pays qui place la couverture universelle de santé et la promotion de la santé au centre de sa politique consistant à assurer la santé à tous ».

ONG, experts et militants ont, cependant, dénoncé le choix de l'OMS, critiquant l'effondrement du système de santé du Zimbabwe pendant les 37 années au pouvoir de M. Mugabe, un régime autoritaire et répressif. La plupart des hôpitaux manquent de médicaments et d'équipements, les infirmières et les médecins sont régulièrement laissés sans salaires.

Avec AFP

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