OMS: publication des directives pour la prise en charge des traumatismes

Mercredi 7 Août 2013 - 16:57

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Dans le but d’aider les agents de santé à traiter les conséquences des traumatismes et de la perte de proches sur la santé mentale, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de  rendre publics un nouveau protocole clinique et des lignes directrices  

Selon un communiqué de l’OMS, grâce à ce nouveau protocole, publié en collaboration avec le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), les intervenants en santé primaire seront en mesure d'apporter un soutien psychosocial de base aux réfugiés ainsi qu'aux personnes qui ont été exposées dans d'autres situations à un traumatisme ou à la perte d'un proche.

« Les services fournis incluent l'aide psychologique de première urgence et la gestion du stress. Ils consistent également à aider les gens à trouver et à renforcer des méthodes positives d'adaptation et à mobiliser des soutiens sociaux », révèle le protocole de l’OMS.

Force est de dire que les traumatismes et la perte de proches sont des évènements courants. Lors d'une précédente étude menée par l'OMS dans vingt et un pays, plus de 10% des personnes interrogées ont indiqué avoir été témoins de violences; 18,8% ont  été victimes de violences interpersonnelles; 17,7% ont connu des accidents et  16,2% ont vécu la guerre. Cependant 12, 5% ont  été témoins d’un traumatisme chez un proche. Ces statistiques qui vont croissants, selon l’OMS, prouvent que  les troubles mentaux sont courants. Malheureusement, ils sont  généralement non traités.

Face à l’ampleur de  la situation, l’OMS a créé en 2008 le Programme d'action mondial pour la santé mentale en vue de renforcer les soins pour les troubles mentaux, neurologiques et liés à l'usage de substances psycho-actives au moyen de protocoles thérapeutiques simples pouvant être utilisés par les médecins et les infirmiers qui prodiguent des soins de santé primaires.

Ce protocole, indique le Dr Oleg Chestnov, sous-directeur général de l'OMS chargé des maladies non transmissibles et de la santé mentale, permettra aux intervenants en santé primaire de pouvoir désormais fournir des services de base conformes aux meilleures données factuelles disponibles. Ils sauront également déterminer quand rediriger les patients vers un traitement plus spécialisé.

Aline Nzuzi