OMS : Tedros Adhanom Ghebreyesus a pris son poste le 1er juillet

Lundi 3 Juillet 2017 - 12:25

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L’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus a pris le 1er juillet 2017 ses fonctions de directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’une des plus importantes agences de l’ONU. 

Elu en mai dernier, par l’Assemblée mondiale de la santé, médecin spécialiste du paludisme, âgé de 52 ans, Tedros Adhanom Ghebreyesus succède à la Chinoise Margaret Chan qui a dirigé l’OMS depuis le 1er janvier 2007. Il est le premier Africain à diriger cette agence de l’ONU. Avant sa désignation à la tête de l’organisation dont le siège est à Genève, Tedros Adhanom Ghebreyesus a été ministre des Affaires étrangères d’Ethiopie (2012- 2016), et ministre de la Santé (2005-2012).

L’OMS, qui emploie quelque 8.000 personnes, est chargée de coordonner les réponses aux pandémies, telles qu’Ebola, et de fixer des normes pour les systèmes de santé de tous les pays, la construction d’un hôpital cardiologique de 17 millions de dollars à Abuja au Nigéria. Soutenu par tout un continent, le candidat éthiopien a remporté l’élection face au Britannique David Nadarro et à la Pakistanaise Sania Nishtar. Au troisième tour, il a glané 133 votes contre 50 pour son rival britannique. Il aura bénéficié d’un soutien massif de l’Union africaine(UA) et de ses 54 Etats membres, mais aussi la Chine, du Brésil et de plusieurs pays européens. .

Pour la première fois depuis la création de l’OMS en 1948, l'élection n’était pas réservée aux seuls 34 membres du Conseil exécutif de l’organisation, souvent dominé par les grandes puissances (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Allemagne et Japon). Ce sont en effet les 185 Etats membres sur 194 autorisées à voter (cinq Etats membres ont été privés de vote en raison de contributions obligatoires non payées) qui ont choisi une nouvelle direction.

Rétablir la confiance

Plusieurs défis attendent le nouveau Dg de l’OMS dont la prise de fonction intervient à un moment critique pour l’organisation. Celle-ci souffre d’un sous-financement chronique, les contributions obligatoires des Etats membres ne représentant que 19% de son budget. Le premier consistera à rétablir la confiance érodée par la mauvaise gestion de la crise Ebola qui a fait plus de 11 000 morts en Afrique de l’Ouest à partir de 2014.

Elle devra affirmer davantage son autorité dans un paysage de la santé qui comprend à l’échelle mondiale près de 175 organisations différentes, privées et publiques.

Noël Ndong

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