ONU : une américaine nommée coordinatrice pour les affaires d’abus sexuels

09-02-2016 11:17

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Jane Holl Lute a été nommée lundi en qualité de coordinatrice spéciale pour les affaires d’abus sexuels dans les missions de l’ONU à travers le monde. À ce titre, elle sera chargée « d’améliorer la réponse des Nations unies à l’exploitation sexuelle et aux abus sexuels ».

L’Américaine va donc s’efforcer de renforcer la réponse de l’ONU aux nombreuses affaires d’abus sexuels qui ont terni la réputation des Casques bleus, en particulier en République centrafricaine. Cela s’avère important puisque sur 69 cas d’abus sexuels présumés recensés l’an dernier par l’ONU au sein de ses 16 missions de paix dans le monde, 22 cas concernaient la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (Minusca). Et plus récemment, la Mission de l’ONU en Centrafrique a identifié sept nouveaux cas présumés d’abus sexuels par des Casques bleus, dont cinq au moins concernent des jeunes filles mineures.

Jane Holl Lute est actuellement conseillère spéciale de l’ONU pour la réinstallation hors d’Irak des résidents du camp Hurriya, situé près de l’aéroport de Bagdad. Elle a occupé depuis 2003 diverses fonctions dans le département de maintien de la paix de l’organisation.

Dans un rapport des Nations unies rendu public en décembre dernier, l’ONU pointait du doigt de graves dysfonctionnements dans la manière dont elle avait géré des affaires de viols présumés d’enfants en Centrafrique. Depuis, les Nations unies ont pris des mesures pour sanctionner ces abus sexuels récurrents, notamment en commençant à nommer les pays dont sont originaires les soldats incriminés et à rapatrier les contingents entiers de Casques bleus en provenance de ces Etats.

Par ailleurs, les Nations unies souhaitent que les pays ayant fourni des troupes aux missions puissent enquêter et sanctionner pénalement les coupables. La justice française a aussi annoncé qu’elle va enquêter sur des accusations de viols portées contre des soldats de Sangaris, la force française en Centrafrique qui ne dépend pas de l’ONU.

 

Nestor N'Gampoula

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