Organisation des femmes du Congo : qui succédera à Jeanne Dambendzet ?

Mercredi 4 Novembre 2020 - 18:05

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L’enjeu majeur du premier congrès extraordinaire de l’Organisation des femmes du Congo (OFC) qui se tiendra les 7 et 8 novembre prochains à Brazzaville est la désignation de la nouvelle secrétaire exécutive nationale en remplacement de Jeanne Dambendzet, actuelle ambassadeur de la République du Congo en Italie.

La coordonnatrice de la commission d’organisation du premier congrès extraordinaire de l’OFC, Esther Ahissou Gayama, a dévoilé le 4 novembre, au cours d’une conférence de presse, le profil de la prochaine secrétaire exécutive. Sans pourtant citer de noms, la secrétaire permanente, chargée de la condition féminine, de l’enfance et famille du Parti congolais du travail (PCT), a annoncé que plusieurs femmes ont déjà manifesté leurs intentions de briguer le poste de secrétaire exécutive nationale.

« Il y a des camarades qui se sont déjà prononcées mais c’est le choix qui posera problème. Ce qui est sûr, la prochaine secrétaire exécutive sortira de l’OFC.  Ce sera une femme rassembleuse, idéale. Une femme de terrain, rassurante et qui est à l’écoute », a décrit Esther Ahissou Gayama, ajoutant que le parti choisira la personne répondant au profil cherché.

Dans les coulisses, plusieurs noms sont cités. Il s’agit, entre autres, d’Inès Nefer Bertille Ingani, de la secrétaire exécutive nationale à l’organisation, Antoinette Kebi, qui assure actuellement l’intérim de Jeanne Dambendzet et d’Odette Massoussa Kombila Matéo. Outre le poste de secrétaire exécutive nationale, les participantes au congrès éliront également les membres du secrétariat permanent, du conseil central et de la commission nationale de contrôle et d’évaluation et du comité d’honneur.

Elles adopteront aussi les documents fondamentaux de leur organisation dont le règlement intérieur révisé, les statuts et le programme d’activités des trois prochaines années, ainsi que la charte éthique et l’hymne. Ce congrès sera également l’occasion de concrétiser la mutation de l’OFC d’une organisation affiliée à une union catégorielle. Selon Esther Ahissou Gayama qui a fait l’historique de l’organisation des femmes du PCT, cette mutation est une exigence de la loi organique relative aux conditions de création, d’existence et des modalités de financement des partis politiques.

Des innovations

« Ce congrès est très important pour l’avenir de la femme congolaise membre du PCT parce qu’il va nous mettre sur la voie afin que nous appliquions le programme qui sera adopté », a indiqué la présidente de la commission d’organisation, précisant que le but est de redorer le blason de l’OFC.

Parlant de la charte éthique, elle a déclaré qu’il s’agit d’une innovation dans le mode de fonctionnement de cette organisation qui va se doter d’un cadre comportemental. « Au sein du PCT, il était important que nous ayons une discipline en termes d’éthique, de comportement. Cette charte devra nous donner une nouvelle attitude et conscientiser les femmes sur leur devoir vis-à-vis du parti, vis-à-vis d’elles-mêmes et vis-à-vis de la communauté féminine », a-t-elle expliqué.

Interrogée sur le manque d’engagement des femmes en politique, Esther Ahissou Gayama a répliqué que c'est un problème de temps. Petit à petit, la femme congolaise va, a-t-elle dit, comprendre l’importance de la lutte engagée depuis 1965 à l’époque de l’Union révolutionnaire des femmes du Congo. « La femme congolaise a toute sa place dans le développement du pays », a-t-elle conclu.  

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Esther Ahissou Gayama animant la conférence de presse ; Esther Gayama entourée d’autres membres de la coordination/Adiac

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