Opinion

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Ouverture

Vendredi 20 Septembre 2013 - 10:06

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Ce que démontre l’exposition Kiébé-kiébé organisée par nos soins à Salvador de Bahia, sur la rive brésilienne de l’Océan Atlantique, est que le temps n’a effacé en rien l’intérêt que portent à leur ancienne patrie les descendants des esclaves venus du Bassin du Congo. Non seulement les dizaines, les centaines de milliers d’hommes et de femmes concernés n’ont pas oublié ce terrible chapitre de notre Histoire commune, mais encore ils ressentent aujourd’hui plus que jamais le besoin de retrouver leurs racines perdues. Ce qui explique l’extraordinaire engouement que suscite, dans cette partie de l’Amérique latine, cette danse initiatique venue du cœur de l’Afrique centrale dont on pouvait craindre la disparition sous les coups de boutoir de la modernité.

Aux sceptiques, aux incrédules qui se demandaient pourquoi diantre! nous voulions mener à bien la magnifique aventure que constitue le transfert temporaire des masques, des robes, des objets de toute nature qui accompagnent le rituel Kiébé-Kiébé, l’exposition de Salvador de Bahia apporte une réponse aussi claire que décisive : oui le maintien de la tradition est chez nous comme ailleurs une exigence majeure, oui le respect des rites hérités du passé apparaît bien une valeur partagée, oui la tradition peut servir de trait d’union entre des peuples que tout, à commencer par la géographie, semble séparer.

La preuve étant apportée que dans le monde très pragmatique, très matérialiste où nous vivons la tradition demeure le ciment des sociétés humaines, il nous reste à tirer, sans attendre que l’exposition ferme ses portes, les conclusions  de la grande et belle aventure dont Salvador de Bahia a constitué la première étape. En commençant par cette idée simple, dont l’évidence saute aux yeux, qu’après le Brésil, l’exposition Kiébé-Kiébé devra se transporter en d’autres lieux mythiques de la planète : Cuba certainement, Paris probablement, New-York peut-être. En étendant ensuite le raisonnement aux autres danses et rites initiatiques que recèle l’immense Bassin du Congo et qui constituent une richesse sans pareille pour les peuples d’Afrique centrale dont la culture était jusqu’à présent ignorée par le reste du monde.

Il faut, dit-on volontiers, un commencement à tout. Eh bien, voilà c’est fait et bien fait.

Les Dépêches de Brazzaville

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