Paix et sécurité : Brazzaville abrite la première réunion annuelle de la commission pédagogique du Copax

Les participants venus des différents pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) vont plancher, pendant cinq jours, sur la finalisation, l’enrichissement des modules de formation en OSP, l’élaboration d’études de cas et exercices pratiques. La formation concerne, en effet, des représentants des Etats dans toutes leurs composantes : militaires, gendarmes, policiers et civils, selon une approche multidimensionnelle.

À en croire le chef intégré de la formation Copax, Real Romuald Mbida, au regard du fait que la problématique électorale est source de conflits en Afrique, il s’agit de travailler à la conception des programmes de formation en relation avec le cycle de la gestion des conflits, de la prévention et l’étape de la reconstruction. « Il s’agit de doter nos Etats des capacités de prévention en conflits et de gestion de ces conflits qui peuvent être générés, entre autres, par le problème des élections. Il y a bien d’autres causes au conflit. La commission pédagogique du Copax est donc chargée de concevoir les contenus des formations dans les domaines de la prévention, la gestion des conflits », a-t-il expliqué.

Le directeur général de l’EGT, le colonel ingénieur Hilaire Okoko, a, quant à lui, rappelé que la particularité de cette réunion était qu’elle se déroule  avant 2016,  année qui verra se dérouler des processus électoraux dans plusieurs pays de la sous-région. Il a également souligné que les formations du Copax ont pour objectif principal, la création d’un vivier d’experts, militaires, policiers, gendarmes et civils, capables de concevoir, de planifier, de suivre et de mettre en œuvre des politiques propres à assurer la prévention des conflits, la gestion efficiente des crises, la consolidation de la paix, de la sécurité et la stabilité à long terme dans la sous-région Afrique centrale.

Présidant la cérémonie, au nom du ministre de la Défense nationale, le colonel Léonce Nkabi, a indiqué que pour un continent en proie aux turbulences diverses comme l’Afrique, il faut une approche inclusive, pouvant permettre la prise en compte de l’ensemble des défis à relever pour la pérennisation de la paix et de la sécurité. Pour le directeur général des ressources humaines du ministère de la Défense nationale, la commission pédagogique qui est l’instance technique et scientifique se doit, non seulement de garantir la qualité des formations offertes par la CEEAC, mais aussi de veiller à la cohérence entre contenu des formations et les orientations du Copax. « Ce dispositif prévu pour gérer les délicates questions de soutien à la paix, exige des hommes et des femmes formés, aptes à évoluer dans des conditions éprouvantes et de donner des résultats. C’est pour répondre à cette exigence que le Copax s’est doté d’un programme de formation, d’un réseau de centres d’excellence, porté par une de conception dont les réunions périodiques servent d’ateliers d’innovation et d’étude de cas pratiques », a rappelé le colonel Léonce Nkabi.

Il a, par ailleurs, exhorté les participants à approfondir leurs réflexions pour acquérir une meilleure maîtrise des sujets de leurs interventions futures. Il a, enfin, insisté sur la nécessité de faire de ces réunions des lieux de confrontation d’idées, d’échange d’expériences susceptibles d’aboutir à l’amélioration des programmes de formation, des méthodes de transmission de connaissances et de véritables laboratoires. L’ultime but étant la formation par des écoles d’un vivier de cadres militaires, policiers, gendarmes et civils qui apporteront un plus en terme de capacités de déploiement rapide de la force africaine en attente, ainsi que de la mouvance axée sur le concept de la capacité africaine de réponse immédiate aux situations de crise.

Rappelons que conformément aux directives de la CEEAC, le Copax a, entre autres missions, d’assurer le relai de la dissémination de la politique, des normes, des curricula de formation et des supporters didactiques dans l’ensemble des structures des Etats-membres ; conseiller le secrétariat général sur l’homologation des formations courtes ou longues offertes par les centres et institutions de la sous-région. Il appuie également le secrétariat général dans la mise en place de formations sous-régionales.