Paix et sécurité dans le Pool: normalisation progressive de la vie

Mardi 14 Août 2018 - 18:45

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Le département du Pool, au sud-est de Brazzaville, a sombré à partir du 4 avril 2016 dans un conflit opposant l’armée et les combattants ninjas. Depuis le 23 décembre 2017, un accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités a été signé entre le gouvernement et les représentants de Ntoumi, ex-chef des rebelles, qui a permis depuis lors la décrispation de la situation dans cette partie du pays.

L'acte salutaire commence à donner ses fruits, au regard notamment du retour progressif de la paix, de la sécurité et la normalisation de la vie dans le département du Pool.

De nombreux signaux positifs rassurent sur le reste de ce processus, précisément le retour progressif des déplacés dans leurs villages ; la libération de quatre-vingts proches de Ntoumi des prisons de Brazzaville ; la levée du mandat émis contre l'ancien chef rebelle et ses proches ; l’opération de ramassage des armes et munitions de guerre ainsi que la réinsertion des ex-combattants ninjas.

En effet, plus d’une personne qui pourrait se rendre dans cette partie du pays constatera que le retour des déplacés dans leurs villages respectifs n’est plus un leurre. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés leur a remis des tentes pour ceux qui n’avaient plus d’habitations.

Le ministère des Affaires sociales et les services humanitaires multiplient des missions de soutien en leur faveur en leur offrant des denrées diverses et autres accessoires. Le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire, de son côté, a mis des bouchées doubles pour sauver les années scolaires.

En ce qui concerne le ramassage des armes et munitions de guerre, les membres de la Commission mixte et paritaire (Camp) de l’accord du 23 décembre de Kinkala semblent ne pas parler le même langage au point où, lors de la cérémonie officielle de lancement de cette opération, le 7 août à Kinkala, les représentants de Ntoumi étaient absents, justifiant cette attitude par une incompréhension avec la partie gouvernementale, à en croire le vice-président de la Camp, Philippe Ané.

Les discussions sur cette question tardent à tirer leur épilogue en dépit de la sortie annoncée de Ntoumi qui, selon ses représentants, est le seul capable de pouvoir persuader les ex-combattants ninjas à remettre volontairement environ trois mille armes et munitions de guerre qu ils détiennent.

La démobilisation et la réinsertion des ex-combattants ninjas est donc une étape importante dont la mise en œuvre demande, outre les moyens gouvernementaux, l’expertise des agences du système des Nations unies.

                                                        

Roger Ngombé

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