Paix et sécurité : les Grands Lacs entre espoirs et défis…

Jeudi 11 Février 2016 - 19:00

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Alors qu’on attendait que les chefs d’Etat et de gouvernement se prononcent, ce vendredi, sur le prochain secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), la nouvelle vient de tomber : le 6è sommet est reporté pour le mois de mars prochain.

 

Il revient aux ministres des Affaires étrangères en conclave, depuis jeudi matin à Luanda, de s’exprimer sur le sort de cette instance sous-régionale créée en décembre 2006 pour répondre aux défis sécuritaires et de paix.

La composition et la taille des délégations présentes à Luanda, l’ordre du jour et les tractations qui ont cours dans les coulisses renseignent sur les enjeux des assises. Pour trouver « l’homme de la situation », susceptible de succéder au professeur Ntuba Luaba, les ministres des Affaires étrangères ont à leur appréciation un certain nombre de documents et d’instruments pour ne pas parler des exigences. Entre autres, les candidats doivent être ressortissants des pays qui sont en conformité avec les textes de la CIRGL. En d’autres termes : être à jour au niveau des contributions statutaires. Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Jean-Claude Gakosso, qui conduit la délégation du Congo, a dit sa sérénité sur ce plan.

Le report du sommet des chefs d’Etat, en redéfinissant l’ordre du jour des travaux des ministres, laisse perplexes les partenaires et autres délégations sur la désignation du futur secrétaire exécutif de la CIRGL. Va-t-on renvoyer ce point au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement ou les ministres vont-ils se prononcer afin de relancer cette instance dont on relève des faiblesses de fonctionnement ?

Dans un discours bref, aux allures de bilan moral, le professeur Ntuba Luaba n’a pas hésité à présenter son mea culpa aux pays membres et à son staff pour «ces manquements ». « Il est difficile de plaire à tous », a-t-il déclaré reconnaissant plus loin : « Notre visibilité a souffert d’une communication balbutiante ». Il a imploré Dieu de garder la région des Grands Lacs.

Georges Chicoti, ministre angolais des Relations extérieures, par ailleurs président en exercice du comité inter-ministériel régional, a, dans son allocution, énuméré les défis de la CIRGL en renvoyant les uns et les autres au thème retenu cette année à savoir : « Améliorons la mise en œuvre effective du Pacte et des protocoles pour une meilleure démocratie et la stabilité dans la région des Grands Lacs. »

Ont également été invités à s’exprimer : les représentants de l’Union africaine, le professeur Ibrahima Fall, et celui du secrétaire général des Nations unies pour les Grands Lacs.

Que peut-on attendre du Congo ?

« La région des Grands Lacs navigue entre espoirs et défis », a noté le professeur Ibrahima Fall qui représentait la présidente de la commission de l’Union africaine. Parmi les zones d’espoir : la République du Congo. D’abord pour sa stabilité politique, la paix et la sécurité. Ensuite pour le rôle qu’elle joue dans cet espace et à travers le continent. Le ministre Jean-Claude Gakosso a, dans son exposé, brieffé ses homologues sur le calendrier politique dans son pays en insistant sur les vertus de dialogue des Congolais.

Engagé à faire jouer à son pays la carte qu’on attend de lui, Jean-Claude Gakosso a eu des entretiens directs avec certains de ses homologues. D’abord avec l’Angolais, Georges Chicoti, le 10 février. Puis avec le Zambien Harry Kalaba. Avec le premier, l’échange a porté sur la coopération bilatérale. Mais les enjeux du sommet ont interpellé les deux ministres pour une convergence de vues sur l’avenir des Grands Lacs et de la CIRGL.

Pour sa part, le ministre zambien a sollicité le soutien de son homologue du Congo sur des préoccupations de son pays. Stable certes, la Zambie a besoin des appuis pour « élargir les ailes de sa diplomatie». D’où l’intérêt de ce tête- à -tête avec le ministre congolais, le 11 février. De sources sûres, le pays est cité parmi les candidats au poste de secrétaire exécutif aux côtés de deux autres.

Qui succédera au RD Congolais Ntuba Luaba ? L’allure des travaux interdit tout pronostic.

Cette réunion des ministres des Affaires étrangères intervient après celles des chefs d’états-majors et des ministres de la Défense des douze pays de la CIRGL.

 

 

 

La Rédaction

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